LA CNAMTS A RÉALISÉ une étude qui avait pour objectif de décrire et d’analyser les pratiques de chirurgie bariatrique afin de contribuer à une réflexion sur leur pertinence.
Au total 30 684 interventions ont été réalisées en 2011, deux fois plus qu’en 2006, deux tiers ont été pratiqués en secteur privé.
La « sleeve gastrectomy » pratiquée dans 4 cas sur 10, prend une place d’autant plus importante que l’IMC est élevé, elle représente la moitié des procédures chez les hommes comme chez les femmes lorsque l’IMC est› 50 kg/m2, les « by-pass » gastriques sont pratiquées dans 31 % des cas, la pose d’un anneau gastrique ajustable, technique de référence en 2006, ne représente plus que 25 % des interventions.
Une majorité de femmes.
Quatre-vingt pour cent des interventions concernent les femmes jeunes, âgées en moyenne de 39 ans mais aussi les mineures ; 60 % des patientes opérées ont un IMC compris entre 40 et 49 kg/m2, 11% un IMC ≥ 50 kg/m2 et 29 % un IMC compris entre 30 et 39 kg/m2.
A cette obésité sont associées de fréquentes comorbidités : 24 % sont traitées par antihypertenseurs, 12 % par hypolipémiants, 18 % par hypnotiques ou anxiolytiques, 17 % par antidépresseurs.
Cette étude met également en lumière des disparités entre régions : les interventions sont très pratiquées en région parisienne, dans le nord de la France et la région PACA, une répartition qui ne suit pas tout à fait la prévalence de l’obésité telle que la recense l’enquête OBEPI2012.
S’appuyant sur ces résultats, la Cnamts propose de mettre en place une cohorte nationale des patients opérés afin d’évaluer, sur la durée, le rapport bénéfice/risque de la chirurgie bariatrique (consommation de soins et mortalité sur la base du SNIIRAM).
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