LA DÉNERVATION RÉNALE concernerait environ 4 % des hypertendus suivis dans une consultation spécialisée d’un hôpital universitaire parisien. La pratique de la dénervation rénale pourrait ainsi être réservée à quelques centres de référence.
Le traitement chirurgical des hypertensions artérielles chroniques peut être réalisé depuis 2009 par ablation par radiofréquence des nerfs rénaux, comme l’ont montré les résultats de l’étude SYMPLICITY HTN-2. Dans cet essai, la diminution de pression artérielle clinique à 6 mois a atteint 32 ± 23 / 12 ± 11 mmHg dans le groupe affecté à l’intervention, contre 1 ± 21/0 ± 10 mmHg dans le groupe témoin. Une diminution du traitement médical de 20 % a par ailleurs été notée dans le groupe dénervation. L’intervention est apparue globalement bien tolérée.
Afin d’évaluer le nombre d’hypertendus traités qui pourraient être candidats à une telle approche thérapeutique, le D. Rosenbaum et coll. ont extrait d’une base informatique d’hypertendus, suivis et traités depuis au moins un an, les dossiers médicaux de cent sujets vus de manière consécutive au cours de dix consultations ambulatoires.
Les auteurs dénombrent, dans cette population, un contrôle tensionnel chez 58 % des malades après une mesure, et chez 90 % d’entre eux en prenant en considération la quatrième mesure, après huit minutes de repos. Le nombre moyen de classes pharmacologiques prescrites chez les hypertendus non contrôlés est de trois chez 40 % des sujets, quatre chez 10 %, quand une pentathérapie ou plus a été prescrite chez 30 % de l’effectif.
Au total, les sujets non contrôlés, indemnes d’insuffisance rénale sévère, sans étiologie surrénalienne et sous trithérapie au moins, éligibles à une dénervation rénale par radiofréquence, représentent 4 % d’une cohorte d’hypertendus suivis dans une consultation spécialisée dans un hôpital universitaire parisien. La pratique de la dénervation rénale pourrait donc ainsi être réservée à quelques centres de référence.
Rosenbaum D, Villeneuve F, Gury C, Girerd X. Frequency of hypertension resistant to treatment and indication for renal denervation. Ann Cardiol Angeiol (Paris) 2012;61(3):229-33.
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