Les SMS des JeSFC 2025

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Publié le 06/03/2025
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La France détient le triste record d’Europe de poursuite du tabagisme après un événement coronaire : 71 %. Alors que le tabagisme tue 75 000 personnes par an en France, dont près d’un quart de maladies cardiovasculaires, ce facteur de risque est encore largement négligé, y compris en prévention secondaire.

Plusieurs molécules peuvent favoriser la survenue d’une dissection coronaire spontanée. À partir des cas colligés dans la base de données de l’OMS, Vigibase, un signal est rapporté avec six médicaments (cabergoline, sumatriptan, rofecoxib, sunitinib, celecoxib et fingolimod) et six familles : agonistes des récepteurs 5HT1, sympathomimétiques d’action centrale, agonistes dopaminergiques, coxibs, modulateurs du récepteur de la sphingosine-1-phosphate et progestatifs.

À l’issue d’une hospitalisation pour insuffisance cardiaque, une titration rapide de la quadrithérapie (bêtabloquants, bloqueurs du système rénine-angiotensine-aldostérone, antagonistes des minéralocorticoïdes et inhibiteurs du SGLT2) est tout à faisable et bénéfique dans la vraie vie, selon une étude rétrospective menée par le CHU de Toulouse. Les patients étaient suivis étroitement, avec une consultation sur place ou une téléconsultation toutes les deux semaines.

La place des stratégies invasives reste mal établie chez les sujets âgés ayant un infarctus du myocarde sans sus-décalage du segment ST. Une étude menée chez des plus de 70 ans (84 ans en moyenne, dont 48 % de femmes) souligne qu’une approche invasive de routine doit être discutée car, bien que non associée à une réduction du risque de décès à un an, elle permet de réduire le risque de récidive d’infarctus ou de revascularisation en urgence.

Dr Isabelle Hoppenot

Source : Le Quotidien du Médecin