Les SMS de l’Asco 2024

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Publié le 27/06/2024
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Un essai préliminaire, Icarus-Lung0, évaluant l’anticorps conjugué anti-Trop2 dans le cancer bronchopulmonaire, a relevé une régression d’au moins 30 % des lésions chez un quart des patients. Les cancers non épidermoïdes sont bien meilleurs répondeurs (30,5 vs 5,6 % pour les épidermoïdes, avec une médiane de SSP de 4,8 vs 2,9 mois).

La 2e génération des anticorps conjugués anti-Trop2, comme le sacituzumab tirumotécan, pourrait offrir un meilleur ratio bénéfice-toxicité que la première. Si, en monothérapie, ils se sont révélés décevants, des espoirs subsistent en association notamment avec l’immunothérapie. En phase 3, OptiTrop-Lung01 est en cours avec le sacituzumab + pembrolizumab dans le CPNPC métastatique.

Beat-Meso est l’un des rares essais de phase 3 dans le mésothéliome. Les formes sarcomatoïdes (plus rares et de plus mauvais pronostic) sont principalement traitées par immunothérapie, tandis que les épithélioïdes peuvent l’être par chimiothérapie seule ou associée à l’immunothérapie. L’atézolizumab a été évalué vs placebo en association avec la chimiothérapie et le bévacizumab (anti-angiogénique améliorant son efficacité). Le bénéfice sur la survie est non significatif, mais avec une tendance à l’amélioration dans les formes sarcomatoïdes.

Selon l’essai randomisé Caraco, le curage ganglionnaire pelvien et rétropéritonéal systématique n’est pas justifié dans le cancer épithélial ovarien avancé avec des ganglions lymphatiques cliniquement négatifs, y compris chez les patientes sous chimiothérapie néoadjuvante et en chirurgie d’intervalle. Cette désescalade chirurgicale permet de réduire la morbidité postopératoire grave.

Hélène Joubert

Source : Le Quotidien du Médecin