Chaque année en France, 1 700 nouveaux cas de cancer sont détectés chez les enfants de moins de 15 ans et 2 000 chez les adolescents 15-25 ans. Le cancer est la troisième cause de mortalité chez les adolescents et jeunes adultes (AJA) après les accidents et les suicides. Si près de huit adolescents sur 10 survivent à 5 ans à leur cancer, ceci dépend beaucoup de sa nature. Les cancers qui touchent les AJA sont variés : lymphomes (25,4 %), tumeurs germinales (14,7 %), sarcomes (11,2 %), leucémies (10,3 %), carcinomes de la thyroïde (10,3 %), mélanomes (8,8 %), tumeurs cérébrales (7,6 %).
Un âge charnière
Les AJA constituent une population de patients spécifiques. Le cancer les frappe à un âge charnière lorsqu'ils entrent dans la vie affective et le monde professionnel. Leur taux de survie est plus faible que pour les patients plus jeunes. En cause, un retard de diagnostic (particulièrement pour les sarcomes des os et des tissus mous) et de traitement, des disparités de prise en charge (pédiatrie/adulte), moins d'inclusions dans les essais cliniques, un défaut d'adhésion thérapeutique, sont notamment à déplorer.
Les AJA ont des besoins particuliers. Ils nécessitent une collaboration étroite entre pédiatres et médecins d'adultes, des protocoles thérapeutiques spécifiques, une pluridisciplinarité de la prise en charge, un accompagnement psychosocial, une éducation thérapeutique adaptée. C'est ainsi qu'en 2012, l'Institut National du Cancer (INCa) et la Direction Générale de l'Offre de Soins (DGOS) ont engagé une expérimentation dans cinq régions pour apporter une réponse aux besoins spécifiques des AJA.
En 2016, le Plan cancer 3 prévoyait pour la première fois une Instruction AJA et cancer, visant à promouvoir à l'échelle régionale l'émergence de réseaux de compétence. Actuellement, une dizaine d'équipes se sont spécialisées AJA (1).
D’après la communication de la Dr Perrine Marec-Berard (Lyon)
(1) Pour tout renseignement (Groupe onco-hématologie adolescents et jeunes adultes) : www.go-aja.fr
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