Le manque de masques, s'il fut regrettable, n'était hélas qu'un aspect de l'incurie de l'État dès le début de l'épidémie. Le gel hydroalcoolique a rapidement manqué, les rayons des grandes surfaces et pharmacies dévalisés. Mais surtout, surtout, la consigne intimée aux médecins de ne pas recevoir leurs patients, même avec toutes les précautions requises, et aux patients de ne pas consulter et rester chez eux, même les non-covidés, fut criminelle, et d'une rare ineptie, en plus d'être antidéontologique ! Et interdire tous les traitements susceptibles de soulager, soigner, guérir, et poursuivre les médecins qui faisaient leur travail, la cerise sur le gâteau. Les responsables devront payer !!!
Anne Y
Un mois avant l'arrivée officielle du virus en France, Véran clamait qu'on était prêt, il en était sûr, il ne se posait même pas la question, je l'entends encore. À part que le stock de FFP2 était à zéro. Après avoir fait croire que les masques chir protégeaient aussi, la consigne de rester chez soi et d'attendre le stade bien trop tardif de dyspnée qui a été probablement fait pour masquer (si j'ose dire) cette faute majeure. Donc oui, cette absence de stock d'état, publiquement avouée par Véran devant l'évidence, est une faute impardonnable, inexcusable, et qui a tué énormément de gens, directement et indirectement.
Jean François C_6
Tout ça pour entretenir le populisme. Les mêmes attendent impatiemment le procès du gouvernement pour, à l'inverse, en avoir fait trop (confinement, passe sanitaire, vaccin.). Rappelons qu’une ministre de la Santé a été crucifiée par la Cour des comptes pour avoir commandé trop de vaccins par précaution (H1N1). Tout ça est bien trop facile quand on est assis au bord de la route pour faire des commentaires : l’État est précautionneux et anticipe, parfois à tort, une crise pour laquelle il dilapide l’argent du contribuable. L’État est modéré et pense qu’il n’y aura pas de crise, il fait des économies en jouant avec la santé des Français. Il faut arrêter de couiner tout le temps et admettre un peu la réalité, ses risques et choisir une politique ou l’autre avec leurs conséquences, mais on ne peut pas tout avoir. C’est trop facile. Et puis rappelons que les stocks sont destinés à la population. Établissements de soin comme médecins sont aussi responsables de leurs propres stocks.
Doc911
Je ne raisonne pas tout à fait comme vous. Quand l'État est condamné, ce sont les Français (qui ont porté plainte) qui doivent payer, pas les politiques ; cherchez l'erreur. Quand une ministre dit qu'un masque ne sert à rien, parce qu'elle ne sait pas le mettre, vous ne trouvez pas que c'est une communication condamnable, non pas de l'État, mais de l'individu ? Un ministre est payé pour fournir une communication compréhensible et honnête ; dans le cas contraire, il doit être selon les cas viré ou condamné ; certainement pas l'État. Vous remarquerez que je parle de communication, pas de décisions ; deux problématiques différentes qui sont ici jugées en même temps, ce qui me semble peu compatible avec une justice de qualité avec vice de forme. On juge un même temps la communication du ministre actuel et les décisions de ses prédécesseurs en réduisant cela à l'état collectif.
Yves a
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