L’Union nationale des omnipraticiens français (UNOF-CSMF) a adopté trois motions lors de son comité directeur. Après trois ans de blocage conventionnel et alors que les négociations entre les médecins libéraux et l’assurance-maladie reprennent demain, le syndicat des généralistes confédérés pose plusieurs préalables aux discussions.
Le syndicat souhaite que la prochaine convention médicale qui sera adoptée pour 5 ans revalorise la consultation de toutes les spécialités à 25 euros. La complexité ou la prise en charge de motifs multiples dans une consultation doivent être prises en compte dans la future nomenclature des actes cliniques. La création d’une consultation lourde, « véritable C2 de tous les médecins généralistes », est jugée prioritaire. Pour réformer les modes de rémunération, le syndicat est favorable à des paiements forfaitaires complémentaires à l’acte pour la santé publique, la prévention, « permettant l’intégration d’un nouveau contrat de pratiques paritairement négocié dans la convention nationale ».
Dans une deuxième motion, le syndicat lance un mot d’ordre inattendu. Les patients étant de plus en plus nombreux à consulter pour...des motifs multiples, ce qui nuit selon le syndicat à la qualité des actes, l’UNOF demande à ses confrères d’analyser le contenu des consultations. Au-delà de deux motifs, il les encourage à « fragmenter leurs consultations pour éviter tout risque d’erreur médicale préjudiciable aux patients comme aux médecins ».
Dans une troisième motion, l’UNOF appelle à sécuriser le secteur 1 des médecins généralistes. Cette exigence intervient alors que les pouvoirs publics ont entamé une réflexion sur l’avenir du régime de retraite complémentaire ASV (allocation supplémentaire vieillesse) qui représente 40 % de la retraite des médecins libéraux. Le système actuel prévoit que les caisses d’assurance-maladie participent à la retraite des médecins en finançant aux 2/3 leur ASV et en participant aux 2/3 des cotisations sociales. En échange, les praticiens de secteur 1 pratiquent des tarifs opposables. « Le non-respect de cet engagement de la part de la CNAM entraînerait la fin du secteur 1 et placerait alors d’office les médecins généralistes dans le cadre conventionnel du secteur 2 », prévient l’UNOF.
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique
« Cela correspond totalement à mes valeurs », témoigne la Dr Boizard, volontaire de Médecins solidaires
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne