Information et continuité des soins

Les pharmaciens, maillon indispensable

Publié le 10/12/2015
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Accessibles sans rendez-vous, ils orientent les patients et délivrent des conseils sur leurs...

Accessibles sans rendez-vous, ils orientent les patients et délivrent des conseils sur leurs...
Crédit photo : PHANIE

Les pharmaciens d’hôpital et de ville ont un véritable rôle à jouer pour fluidifier les parcours de soins des patients. En ville, les officinaux sont présents pour aider ces derniers à adopter un comportement de prévention vis-à-vis des maladies, et notamment du cancer. Accessibles sans rendez-vous, ils orientent également les patients au sein du système de santé et délivrent des conseils sur leurs traitements.

À l’hôpital, les pharmaciens travaillent, de plus en plus, en lien avec la ville. Par exemple, « les démarches de conciliation médicamenteuse peuvent être réalisées tant à l’entrée qu’à la sortie d’hôpital pour assurer la continuité du traitement. Par ailleurs, les 22 Observatoires des médicaments, des dispositifs médicaux et de l’innovation thérapeutique (OMEDIT) [1] organisent et favorisent, également, les relations entre les professionnels de santé de ville, d’hôpital et d’EHPAD (médecins, pharmaciens…) sur l’ensemble du territoire », souligne Muriel Dahan, inspectrice IGAS – pharmacienne générale de santé publique.

Renforcer la formation

Le développement des traitements oraux dans le cancer et de l’ambulatoire sont des enjeux majeurs, où les pharmaciens tiennent une place très importante. Cela doit impliquer une transmission fluide d’informations entre pharmacien hospitalier et officinal. « Pour accompagner le patient de façon optimale après sa sortie d’hôpital et dispenser des conseils appropriés, certains pharmaciens de ville ont choisi des formations approfondies à la délivrance des traitements oncologiques et au suivi de ces patients », note Muriel Dahan.

Véritable avancée thérapeutique, l’émergence des médicaments oraux risque d’isoler les patients, qui se retrouvent parfois seuls face aux effets indésirables induits (nausées, asthénie…). Des problèmes d’observance peuvent en résulter, très préjudiciables au succès des traitements et inutilement très coûteux. « Il y a encore quelques années, la plupart des traitements étaient effectués à l’hôpital : le patient était alors accompagné par une équipe médicale et soignante. Aujourd’hui, les traitements oraux délivrés à l’officine écourtent le séjour hospitalier, mais impliquent que le patient puisse disposer d’un relais de professionnels de santé en ville pour l’accompagner de façon personnalisée. Dans ce cadre, les officinaux, en lien avec les hospitaliers, auront un rôle de premier ordre à jouer pour favoriser une prise en charge plus coordonnée du patient en ambulatoire », confie Muriel Dahan.

(1) Les OMEDIT ont été créés par le premier Plan cancer pour chaque région de France
Hélia Hakimi-Prévot

Source : Le Quotidien du Médecin: 9457