Nous avons voulu rendre public le fait que l’homéopathie ne fonctionnait pas et nous estimions qu’il était de notre devoir d’information à l’égard des patients de le dire. Certains diront peut-être que j’étais naïve mais, à l’époque, je n’ai pas du tout pensé que je pourrais faire l’objet d’une plainte pour anti-confraternité. Parce que je ne visais pas les médecins homéopathes directement. Je suis tombée des nues et j’étais choquée de me retrouver devant la justice ordinale pour ça.
La confraternité a un sens parce que le corps médical tout entier a intérêt à être soutenu par l’opinion, par les patients. La défiance qui existe aujourd’hui chez les patients vis-à-vis du domaine de la santé n’est pas bonne. Nous avons besoin d’une alliance. Cela nous permet de travailler. Ne pas salir inutilement la profession médicale, cela me semble utile. Mais quand je vois comment cela se passe en pratique et dans ce qui m’est arrivé, il y a une utilisation à des fins malsaines pour couvrir des manquements médicaux. C’est l’argument des nuls. Quand on a des preuves à avancer, on ne met pas en avant la confraternité. Au lieu de se défendre sur le fond, on vous répond : « vous n’avez pas le droit de dire ça, vous allez donc être muselés par la confraternité ».
Aujourd’hui, avec le collectif No Fakemed, nous aimerions une justice ordinale plus moderne, qui soit vraiment au service des patients et de la population et non pas à celui des médecins et d’intérêts personnels. Nous sommes déçus de notre Ordre au niveau national, qui reste muet et inactif face à des médecins désinformateurs comme Didier Raoult ou Louis Fouché. Publiquement, ils ont tenu des propos qui mettent en danger la vie des gens et enfreignent le code de déontologie.
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