Qu’est-ce qui peut bien pousser les étudiants de première année commune aux études de santé (PACES) à se ruer vers la faculté de médecine de Montpellier ? Avec ses 2 609 inscrits, la huitième ville de France est, après Paris, Lille, Lyon, et Marseille, la cinquième ville la plus prisée par les carabins… Pis, elle est avec 8 % des inscrits (209 admis) la plus sélective des facultés françaises. « Je sais que l’université est très sélective mais pour ma part, je suis d’ici et je n’ai pas cherché à m’inscrire ailleurs parce que cette concurrence fait qu’un diplôme de Montpellier, ça vaut quelque chose », avance Marie Boyer, 19 ans, qui a redoublé sa PACES.
Pour Benoît Diouf, étudiant sénégalais en 3e année, c’est Campus France, l’agence chargée de la promotion de l’enseignement supérieur français à l’étranger qui a joué les entremetteuses. « On m’a conseillé une fac parisienne, Marseille et Montpellier… J’ai choisi Montpellier parce que le sud est réputé. Et puis c’est la plus ancienne faculté d’Europe. Si elle est encore là, c’est qu’elle perpétue la tradition d’un bon enseignement », veut croire Benoît qui s’est accroché après avoir redoublé sa PACES. L’attrait de Montpellier se vérifierait ainsi à tous les étages. « On est parmi les premiers choisis après les ECN », avance même le Dr David Cortès, médecin généraliste et enseignant.
Un seul grief émane unanimement des étudiants. Il tient à leur rapport avec l’administration. Sortis de l’amphi après un examen en infectiologie, les 3e années affirment ainsi qu’ils n’ont été mis au courant du lieu de leur examen que la veille au soir par e-mail…
Une bénéfique bicéphalie
Engagé dans une profonde transformation, la faculté de médecine languedocienne présente la particularité d’être à cheval sur deux villes distantes d’une cinquantaine de kilomètres : Montpellier et Nîmes (qui a donc aussi un CHU). « Ca n’a pas toujours été forcément le cas, mais aujourd’hui cette bicéphalie fonctionne bien », confie le doyen Jacques Bringer, professeur en diabéto-endocrinologie. Le grand chantier qui attend le doyen, c’est l’agrandissement de ses locaux nîmois et surtout l’inauguration des nouveaux locaux de la faculté de médecine à Montpellier. Aujourd’hui, les carabins héraultais ont cours dans de magnifiques locaux classés aux monuments historiques, et d’autres (à l’institut de biologie) où le respect des normes semble laisser à désirer… Demain, fin 2015, ce sont dans des locaux neufs situés à proximité immédiate du CHU, qu’ils recevront un enseignement hi-tech. Dessinée par l’architecte François Fontès (groupe Hugar) la construction de la nouvelle faculté de médecine est entièrement financée par le conseil régional. Son coût : 37,5 millions d’euros.
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