En matière de formation, c’est une innovation. Les universités Montpellier 1 et 2, en partenariat avec l’Institut Mines-Télécom, proposent depuis deux ans, une formation de niveau master baptisée Technologies de l’information-communication & Santé. Une originalité que défend le Pr Maurice Hayot, chargé de mission pour ce diplôme. « Cette formation répond à un besoin qui vient des différentes innovations technologiques accompagnant le diagnostic médical, la surveillance, ou l’intervention chirurgicale. Le nombre de systèmes d’informations entourant le patient est de plus en plus important. Il faut donc former des professionnels. »
Si le plus clair des troupes est composé, on le comprend, d’informaticiens et d’ingénieurs, une poignée d’entre eux sont des étudiants en médecine. Ainsi, Jérôme Lassave, en 4e année d’internat ORL au CHU de Montpellier suit-il ce master avant d’entamer un clinicat à la faculté des Antilles. « Au début, ce fut un peu difficile car les cours demandaient des connaissances mathématiques et physiques, ce qui m’a valu un travail d’adaptation », avoue-t-il. Parmi les quatre options proposées, l’interne en ORL a choisi l’option Technologie pour la santé visant « à former les étudiants à la maîtrise théorique et pratique en robotique médicale, en traitement du signal, en capteurs accompagnés de leur chaîne de mesure. »
Intéressé par la robotique chirurgicale, Jérôme Lassave est désormais en stage au Laboratoire d’Informatique, de Robotique et de Microélectronique de Montpellier (Lirmm) où il apprend à connaître le robot Da Vinci et ses limites. Avec cette double appréhension médicale et technique du robot, l’interne regrette aujourd’hui que les liens entre ingénieurs et chirurgiens soient si faibles. « Les liens entre le Lirmm et l’hôpital devraient être plus resserrés. Je pense même que ce type de laboratoire devrait se trouver au sein même de l’hôpital afin que les interactions soient plus importantes. »
Et Jérôme Lassave de conclure : « Dans ce master, même si je ne pense pas que les choses que j’y ai apprises me serviront directement dans ma professionnelle, j’ai acquis des connaissances sur les technologies possibles. »
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