Lycéens de 2018, médecins de demain

Deborah Mion de Rumilly, fac de Grenoble, me voilà !

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Publié le 01/08/2018
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Crédit photo : DR

Pour Deborah, c'est simple. L'étude de la matière vivante, sous toutes ses formes, a trouvé grâce à ses yeux très tôt. En revanche, ce qui l'a moins été, c'est le choix entre médecine et école vétérinaire.

Ce qui plaît vraiment à l'ancienne élève du lycée l'Albanais de Rumilly, c'est comprendre. Comprendre de quoi les organismes vivants sont faits. Comprendre comment bactéries, plantes, animaux et humains… fonctionnent, évoluent et se reproduisent. La biologie, c’est vraiment ça, le dada de Deborah !

L'émule de Buffon, de Jean-Baptiste de Lamarck et autres fans de biologie – qui vient de décrocher un bac S avec mention « Bien » – a donc longtemps hésité entre la (forte) tentation de faire médecine et une prépa véto. Par le passé, en classe de troisième, Deborah avait déjà expérimenté l'univers d'une clinique vétérinaire équine. Et d'après le corps enseignant, elle était tout à fait armée pour les deux. La prépa avait fortement été recommandée par son professeur de Sciences de la vie et de la terre (SVT) qui voyait bien cette brillante élève (15-16 de moyenne sur l'année) y faire son chemin. Quant à la mère de Deborah, ouvrière à l'usine Tefal d'Annecy, elle est toujours partie du principe que sa fille avait tout pour réussir et que son choix serait le bon.

Tenter pour ne rien regretter

Deborah aime tout comprendre mais avoue ressentir de la colère, lorsqu'elle n'y parvient pas. Ce fort tempérament ne l'empêche pas de douter de ses capacités à réussir la PACES : « Ça m'effrayait beaucoup, j'ai d'ailleurs souvent voulu "esquiver" ces études compliquées, mais finalement, je suis décidée à me lancer pour ne pas regretter de ne pas avoir tenté », explique-t-elle. La balance a finalement penché en faveur d'Hippocrate. Et Deborah a été admise à la fac de Grenoble dès les premiers résultats de la nouvelle plateforme post-bac (Parcoursup).

Et déjà, c'est l'heure des premiers choix. Après réflexion et analyse des coûts, Deborah renonce à faire une prépa privée qui « prend trop de temps en plus du tutorat ». Par contre, elle a décidé d'utiliser les outils mis en place par la corpo de l 'Aesg, l'Association des Étudiants en Médecine de Grenoble. Il s'agit d'annales papier qui sont « moins chères qu'une prépa privée (entre 500 et 600 euros) et pratiques car complémentaires des cours »…

À Grenoble pas de redoublement, et une réorientation possible dès octobre

Déborah ne devrait pas attendre bien longtemps avant de savoir si elle reste dans la course. Car la fac de médecine de Grenoble est pionnière. Outre le fait que les cours sont sur DVD, elle expérimente le dispositif du contrôle continu et à partir de cette rentrée ne permet plus le redoublement. Une réorientation précoce est prévue à l'issue des premières épreuves fin octobre pour les candidats ayant eu les notes les plus basses.

Deborah se prépare à passer le premier cap au bout des huit premières semaines de sa rentrée scolaire prévue le 28 août : « Je suis travailleuse et je suis déterminée à tout faire pour y arriver ». Car si cette adepte de fitness a appris à « dessiner une masse musculaire » à raison de 3 à 4 séances par semaine, elle sait désormais, qu'outre maintenir sa ligne, il va lui falloir aussi... garder le cap !


Source : lequotidiendumedecin.fr