« CE TYPE DE VIOLENCE est inacceptable », écrit le président de la CSMF, Michel Chassang, au ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer, des Collectivités Territoriales et de l’Immigration. Le lendemain de la mort du médecin de Lyon, les syndicats de généralistes MG 69 et MGFrance Rhône-Alpes avaient déjà dénoncé avec « la plus extrême vigueur le meurtre dont a été victime à Lyon le Dr Guy Perrot dans l’exercice de son métier » et rappelé dans un communiqué que « chaque année, plusieurs médecins libéraux sont assassinés dans le cadre de leur exercice pour des raisons crapuleuses et par des malades mentaux ».
Ce triste événement n’est, en effet, qu’un épiphénomène, révélateur d’un climat d’insécurité qui s’aggrave. Si le nombre d’incidents est resté stable en 2009, en revanche la gravité des agressions s’est accrue. Les attaques physiques ont progressé de 16 %, contre 11 % l’année précédente. Et le taux de violences verbales est le plus haut depuis la création de l’observatoire en 2004, atteignant 53 % des incidents déclarés. Les vols et tentatives de vol sont la deuxième cause de violences. Et les généralistes sont les professionnels de santé les plus touchés (62 % des victimes).
Dans sa lettre à Brice Hortefeux, dont une copie a été livrée à Xavier Bertrand, ministre du Travail et de la Santé, Michel Chassang fait part de ses inquiétudes à propos de ce « sujet préoccupant », qui ne manque pas de nourrir les réticences des jeunes diplômés à l’égard de l’exercice libéral. « Au moment où le chef de l’État fait de la médecine libérale une de ses priorités, la CSMF souhaite que le dossier de la sécurité d’une profession très exposée et de plus en plus féminine soit traité et débouche rapidement sur la mise en place de réponses efficaces. »
Une réunion demandée.
Dans cette missive, Michel Chassang rappelle qu’en guise de « réponses efficaces », son syndicat avait déjà proposé plusieurs solutions concrètes en 2003, alors que Nicolas Sarkozy était au ministère de l’Intérieur. Parmi elles, l’installation de caméras et d’un boîtier de téléalarme dans les cabinets, la distribution d’un fascicule d’information, l’accompagnement ponctuel des visites difficiles par un policier et la mobilisation d’un chauffeur de nuit, ainsi que la simplification des procédures juridiques et policières en faveur des médecins.
Le CSMF, en qualité de premier syndicat médical français, demande à Brice Hortefeux une réunion de travail afin de mettre en œuvre des mesures « très attendues par les médecins libéraux ».
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