« Karine n'en peut plus de vivre avec son psoriasis, mal contrôlé par des traitements pourtant contraignants... Son ami vient de la quitter. Elle demande de l'aide à son médecin...»
Une pathologie qui s'affiche
«...De multiples études ont démontré que les patients souffrant de psoriasis se perçoivent comme en mauvaise santé et avec une qualité de vie moins bonne que la moyenne de la population générale... » affirme le Guide canadien pour la prise en charge des plaques de psoriasis*. Une qualité de vie entamée par le retentissement psychologique de cette pathologie du fait des contraintes et des effets secondaires d'un traitement au long cours mais surtout par l'impact sur la vie relationnelle. En effet la visibilité des lésions cutanées, en particulier quand elles touchent les parties découvertes du corps, sont à l'origine d'une faible estime de soi-même, de sentiments de honte qui conduisent à un manque de confiance en soi et à des comportements d'évitement dans la vie sociale.
Un taux élevé de dépression
Cette mauvaise qualité de vie a pour conséquence un taux élevé de dépression «même pendant les périodes de rémission » souligne le guide canadien, études à l'appui. Ce taux est particulièrement élevé chez les adolescents et les jeunes adultes qui vont développer, du fait de la maladie, une mauvaise image d'eux-mêmes. D'où l'importance, chez ces patients, du dépistage d'un syndrome dépressif qui doit être traité le cas échéant. La prise en compte des conséquences psychosociales de la maladie va permettre de modifier le vécu de la maladie par le patient (perception moindre du prurit, du nombre et de l'étendue des plaques...) et améliorer l'adhésion au traitement.
A l'écoute de la honte et de la colère
Au delà des (nombreux) traitements médicamenteux et physiothérapiques du psoriasis, la prise en charge au long cours de cette maladie chronique passe par une écoute des sentiments de honte et de culpabilité, sans chercher forcément à les expliquer ou à les raisonner d'emblée. Le patient a en effet besoin d'exprimer tout ce qu'il éprouve autour de sa maladie, y compris, dans un second temps, des sentiments de colère et d'injustice d'être ainsi victime d'une telle pathologie. « Pourquoi moi ? Quelle faute ai-je à expier pour souffrir ainsi de cette maladie ? ». Une fois ces sentiments exprimés, la parole du médecin pourra alors jouer un rôle apaisant en donnant accusé de réception de sa souffrance et en donnant un espoir réaliste d'améliorations cliniques par de nouveaux traitements.
Etude et Pratique
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