« M. V., 52 ans, présente un épisode dépressif sévère suite à des conflits professionnels. Son médecin craint le passage à une chronicité de sa dépression… »
Une relation thérapeutique à nouer
La première rencontre entre le médecin et son patient est essentielle pour la mise en place d'un contrat thérapeutique qui s’inscrira dans le temps. « Il est indispensable d’informer les patients afin d’améliorer leurs connaissances sur leurs troubles dépressifs et sur les propriétés du traitement médicamenteux » recommande l’Afssaps*. La bonne information du patient lui permettra, par exemple, de savoir patienter avant l’apparition des effets bénéfiques de son traitement médicamenteux, de repérer les signes précoces d’une rechute dépressive, et de signaler les effets secondaires potentiels. Enfin, au moment du sevrage médicamenteux en fin de traitement, l’information du patient sur les symptômes habituels du sevrage l’aidera à adapter les changements de posologie en fonction de ses symptômes.
Un épisode dépressif à évaluer
« Le diagnostic d'un trouble dépressif et l'indication ou non d'un traitement antidépresseur sont posés à l'issue d'un examen clinique systématique et non d'une impression clinique » indique l'Afssaps. Mais cette évaluation est aussi l’occasion d’une rencontre avec le patient qui percevra, à travers les questions posées, l’intérêt porté par le médecin à sa demande. Des questions qui vont déjà permettre d’affirmer le diagnostic de dépression caractérisée (au moins 5 symptômes dépressifs pendant plus de deux semaines), d’évaluer son degré de sévérité (léger, modéré, sévère), de s’enquérir des antécédents dépressifs personnels et familiaux, des comorbidités (alcool, psychose…) et du contexte de vie du patient (réseau de soutien affectif).
Soutien psychothérapique en première intention
Le plus souvent, l’accompagnement du patient par son médecin traitant est suffisant pour assurer le soutien psychothérapique nécessaire au traitement d’une dépression caractérisée. Ce soutien du médecin s'appuie sur une attitude empathique, sans neutralité ou implication émotionnelle excessive. Aussi, ce soutien nécessite de la réassurance quant au caractère pathologique mais curable de la dépression et des explications déculpabilisantes concernant son évolution. Mais s'il se manifeste une problématique relativement complexe, le rôle du médecin généraliste consiste alors à préparer le patient dépressif à « l’adresse » au psy en lui proposant de suivre une psychothérapie plus structurée de type thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ou autre. Tout en le rassurant sur un point ; cette psychothérapie est complémentaire du suivi médical par le médecin traitant.
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