Chez la femme, l’obésité à l’âge de 50 ans constitu un risque majeur de santé précaire à l’âge de 70 ans. C’est ainsi qu’une équipe d’épidémiologistes américains, a réalisé une étude prospective de cohorte à partir des données de la fameuse Nurses’ Health Studyd, laquelle a débuté en 1976 dans onze états américains sur 121 700 infirmières âgées de 30 à 55 ans. Depuis cette date, tous les deux ans, chacune des femmes a répondu a un questionnaire de santé détaillé. L’objectif de cette énorme enquête a été d’étudier l’incidence de la maladie et l’influence du mode de vie. Dès 1980, le questionnaire a tenu compte des comportements diététiques.
L’étude qui nous concerne a analysé les informations de 17 065 femmes âgées d’au moins 70 ans en l’an 2000. Leurs maladies chroniques, leur fonction congitive, leur état général et leur pathologie mentale ont été épluchés. Pour être incluse dans la cohorte prospective, aucune des participante n’avait souffert de pathologie majeure à l’âge de 50 ans, c’est à dire dans les années 1979. L’état de « bonne santé » à l’âge de 70 ans était défini par l’absence d’une ou plusieurs des 11 pathologies suivantes : cancer, diabète, infarctus du myocarde, chirurgie coronarienne, insuffisance cardiaque, AVC, insuffisance hépatique, BPCO, maladie de Parkinson, SEP, SLA ; cette définition de bonne santé nécessitait aussi l’absence d’altération majeure des fonctions cognitives, l’absence d’handicap physique important, et la présence d’une bonne santé mentale. Toutes les femmes de 70 ans et plus qui souffraient d’une ou plusieurs de ces pathologies étaient qualifiées d’« usual survivors ». Celles qui soutenaient tous les critères de bonne santé, les « healthy survivors », représentaient 9,9% des femmes à la fin de l’étude.
Au final, un BMI élevé à l’âge de 50 ans est associé de manière linéaire avec une perte de chance significative d’être en bonne santé à l’âge de 70 ans. Ainsi, comparées aux femmes minces (BMI entre 18,5 et 22,9), les femmes obèses (BMI ≥ 30) avaient 79% de risque d’être en moins bonne santé en viellissant. Plus encore, les femmes en surpoids à l’âge de 18 ans (BMI ≥ 25) et qui grossissaient de 10 kg au fil des ans étaient celles qui avaient le plus grand risque dêtre malades.
Aux auteurs de conclure sur l’importance de conseiller aux femmes de garder leur ligne dès leur plus jeune âge.
1- Sun Q, Townsend MK, Okereke OI, Franco OH, Hu FB, Grodtein F. Adiposity and weight change in mid-life in relation to healthy survival after age 70 in women : prospective cohort study. BMJ 2009 ;339 :b3796. doi :10.1136/bmj.b3796
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