Toute personne souffrant de troubles de la réfraction porteuse de lunettes peut d’adresser directement à son opticien pour renouveler ses lunettes. En effet, l’article 54 de la loi n° 2006-1640 du 21 décembre 2006 de financement de la Sécurité sociale et le décret n° 2007-553 du 13 avril 2007 ont permis aux opticiens-lunetiers d’adapter, dans le cadre d'un renouvellement, les prescriptions médicales initiales de verres correcteurs datant de moins de 3 ans, (sauf pour les moins de 16 ans et en cas d’opposition du médecin). La HAS a émis des recommandations sur les conditions de délivrance de verres correcteurs, à l’exclusion de la délivrance de lentilles de contact, par les opticiens dans le cadre d’un renouvellement pour troubles de la réfraction (1).
Ainsi, l’ophtalmologiste peut s'opposer ou limiter dans le temps, en le précisant sur l'ordonnance, le renouvellement avec adaptation, dans les situations ou circonstances associées qui nécessitent un suivi ophtalmologique rapproché notamment s’il existe des affections des traitements pouvant altérer la vison.
-› En cas de trouble de la réfraction, la notion d’évolutivité est un élément prognostique important qui nécessite le passage par la case ophtalmologiste :
- Myopie ≥ - 6 dioptries et/ou longueur axiale ≥ 26 mm,
- Changement d'axe ≥ 20° en cas d'astigmatisme ≥ 0,75 dioptrie,
- Pour toute amétropie, une modification d’une dioptrie ou plus en 1 an.
-› En cas de troubles de la réfraction associés à une pathologie ophtalmologique, la nécessité d’un suivi régulier impose le non-renouvellement par l’opticien. Il en sest ainsi pour :
- Glaucome,
- Hypertension intraoculaire isolée,
- Pathologies rétiniennes (dont DMLA, rétinopathie diabétique...),
- Cataracte et autres anomalies cristalliniennes,
- Tumeurs oculaires et palpébrales,
- Antécédents de chirurgie réfractive,
- Antécédents de traumatisme de l’œil sévère et datant de moins de 3 ans,
- Anomalies cornéennes.
-› Les troubles de la réfraction associés à une pathologie générale sont également à surveiller :
- Diabète,
- Maladies auto-immunes (notamment Basedow, sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, lupus, spondylarthrite ankylosante),
- Hypertension artérielle mal contrôlée,
- Sida,
- Affections neurologiques à composante oculaire, etc.
-› Rappelons que 29 % des Français seraient myopes, 15 % astigmates, 9 % hypermétropes et plus de 40 % presbytes.
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