Dans une de ses dernières revues systématiques, la Collaboration Cochrane conclut à l’efficacité des AINS topiques pour apporter un bon niveau de soulagement de la douleur dans les entorses, les foulures et les blessures de surmenage (1). Avec selon les auteurs, un soulagement « probablement similaire à celui fourni par les AINS oraux ».
› Cette revue est l’actualisation d’une précédente édition intitulée « AINS topiques dans la douleur aiguë chez l'adulte » publiée en 2010 et qui incluait 47 études. Pour cette mise à jour, 14 nouvelles publications sont venues s’ajouter avec 3 489 participants. Au total, les 61 études incluses, portant sur 8 386 participants, étaient généralement de qualité élevée. La plupart évaluaient différents anti inflammatoires topiques dispensés sous forme de gels, aérosols ou crèmes , par rapport à un placebo topique (excipient sans AINS), appliqués au moins une fois par jour.
› Les auteurs se sont concentrés sur les patients présentant une diminution d’au moins 50 % de la douleur dans les sept jours après le début du traitement. Au-delà de ce délai, la plupart des personnes s'améliorent spontanément. Le biais de l’effet antalgique lié au massage a été écarté puisque tant les AINS topiques que le placebo étaient, dans ces études, appliqués sur la peau en massant.
› Selon les données analysées, le diclofénac, l'ibuprofène et le kétoprofène sous forme de gel, ainsi que certains emplâtres au diclofénac, apparaissent comme les spécialités les plus efficaces, avec un NST (nombre de sujets à traiter pour observer un effet thérapeutique considéré comme significatif ) inférieur à 4 (NST de 1,8 pour le diclofénac/formulation Emulgel® , de 2,5 pour le kétoprofène gel, de 3,2 pour les emplâtres au diclofénac autres que le Flector® et de 3,9 pour l’ibuprofène gel ).
› D'autres molécules et formulations se sont révélées plus efficaces que le placebo, mais avec un NST plus élevé (› 4) indiquant une moindre efficacité. Enfin, la benzydamine ne faisait pas mieux que le placebo dans ces études.
› Côté tolérance, les événements indésirables étaient généralement minimes. Environ une personne sur vingt a présenté un effet secondaire d'intensité légère et de courte durée, comme des rougeurs au niveau du site d'application. L'incidence était similaire pour les AINS topiques et le placebo. Les effets indésirables de type gastralgies ou nausées, étaient rares, sans aucune différence avec le placebo topique. Aucun effet secondaire grave n'a été relevé.
› Pour la Cochrane, « la présente revue confirme donc les conclusions de la revue précédente en réaffirmant que les AINS topiques sont efficaces pour soulager la douleur, et va encore plus loin pour démontrer que certaines formulations, principalement le diclofénac, l'ibuprofène et le kétoprofène sous forme de gel fournissent les meilleurs résultats ».
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