De nombreux pays préconisent depuis plusieurs années une supplémentation en acide folique en période périconceptionnelle pour la prévention des anomalies fœtales de fermeture du tube neural. En France par exemple, les recommandations publiées en 2000 par la DGS (1) préconisent :
- d’insister auprès des femmes en âge de procréer sur la nécessité de consommer des aliments riches en folates : légumes verts à feuilles, légumes secs, agrumes….
- d’administrer chez les femmes à risque élevé (femme ayant un antécédent de grossesse avec anomalie de fermeture du tube neural ou traitées par certains médicaments anti-épileptiques) une supplémentation en acide folique à la dose de 5 mg/jour ,
- pour les femmes sans antécédent particulier et qui désirent concevoir, de prescrire une supplémentation systématique, à une dose moindre, de 0,4 mg/jour
- cette supplémentation doit débuter 4 semaines avant la conception et jusqu’à 8 semaines la date de la grossesse.
Selon la HAS, la supplémentation systématique en folates pendant la suite de la grossesse n’a pas démontré son intérêt mais elle préconise toutefois de poursuivre la supplémentation plutôt 12 semaines après la conception (2).
→ Malgré ces recos, « la prévalence des anomalies de fermeture du tube neural en Europe n'a pas baissé ces 20 dernières années », révèle une étude INSERM publiée la semaine dernière dans le BMJ. Un constat d’échec qui, pour les auteurs, remet en cause l’efficacité des politiques actuelles de prévention menée dans ce domaine et plaide pour une supplémentation en acide folique systématique et obligatoire de certains aliments.
→ Dans une étude récente du BMJ (3), les auteurs ont analysé les données de 28 registres de surveillance européenne des anomalies congénitales couvrant 19 pays et 12,5 millions de naissances entre 1991 et 2011. Plus de 11 000 cas d’anomalies de fermeture du tube neural ont été recensés avec une prévalence totale en 2011 globalement comparable à celle observée en 1991 (9/10 000 naissances). Les tendances pour le spinabifida et l’anencéphalie étaient comparables et aucune baisse substantielle n’a été observée pour ces deux anomalies.
Si cette étude ne permet pas de conclure définitivement quant aux causes de ces résultats, elle suggère fortement que les « recos, la supplémentation volontaire, ou les deux, n’ont pas permis de faire baisser le taux de prévalence des anomalies de fermeture du tube neural » et que « les politiques actuelles n’ont pas réussi à diminuer le nombre des anomalies de fermeture du tube neural en Europe ».
2- « Comment mieux informer les femmes enceintes ? » HAS 2005
3- B Khoshnood et al. « Long term trends in prevalence of neural tube defects in Europe : population based study », BMJ 2015 ;351:h5949
- d’insister auprès des femmes en âge de procréer sur la nécessité de consommer des aliments riches en folates : légumes verts à feuilles, légumes secs, agrumes….
- d’administrer chez les femmes à risque élevé (femme ayant un antécédent de grossesse avec anomalie de fermeture du tube neural ou traitées par certains médicaments anti-épileptiques) une supplémentation en acide folique à la dose de 5 mg/jour ,
- pour les femmes sans antécédent particulier et qui désirent concevoir, de prescrire une supplémentation systématique, à une dose moindre, de 0,4 mg/jour
- cette supplémentation doit débuter 4 semaines avant la conception et jusqu’à 8 semaines la date de la grossesse.
Selon la HAS, la supplémentation systématique en folates pendant la suite de la grossesse n’a pas démontré son intérêt mais elle préconise toutefois de poursuivre la supplémentation plutôt 12 semaines après la conception (2).
→ Malgré ces recos, « la prévalence des anomalies de fermeture du tube neural en Europe n'a pas baissé ces 20 dernières années », révèle une étude INSERM publiée la semaine dernière dans le BMJ. Un constat d’échec qui, pour les auteurs, remet en cause l’efficacité des politiques actuelles de prévention menée dans ce domaine et plaide pour une supplémentation en acide folique systématique et obligatoire de certains aliments.
→ Dans une étude récente du BMJ (3), les auteurs ont analysé les données de 28 registres de surveillance européenne des anomalies congénitales couvrant 19 pays et 12,5 millions de naissances entre 1991 et 2011. Plus de 11 000 cas d’anomalies de fermeture du tube neural ont été recensés avec une prévalence totale en 2011 globalement comparable à celle observée en 1991 (9/10 000 naissances). Les tendances pour le spinabifida et l’anencéphalie étaient comparables et aucune baisse substantielle n’a été observée pour ces deux anomalies.
Si cette étude ne permet pas de conclure définitivement quant aux causes de ces résultats, elle suggère fortement que les « recos, la supplémentation volontaire, ou les deux, n’ont pas permis de faire baisser le taux de prévalence des anomalies de fermeture du tube neural » et que « les politiques actuelles n’ont pas réussi à diminuer le nombre des anomalies de fermeture du tube neural en Europe ».
→ Fort de ce constat, les auteurs défendent donc l’idée d’une sup-plémentation obligatoire et systématique de certains aliments de bases comme la farine ou les céréales, à l’image de ce que pratiquent déjà certains pays comme les États-Unis ou le Canada.
Cette démarche pourrait assurer un apport d’acide folique suffisant pour diviser par deux la prévalence des anomalies de fermeture du tube neural.
1-http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Recommandations_pour_la_prevention_des…2- « Comment mieux informer les femmes enceintes ? » HAS 2005
3- B Khoshnood et al. « Long term trends in prevalence of neural tube defects in Europe : population based study », BMJ 2015 ;351:h5949
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