La dyspepsie est un syndrome recouvrant davantage de tableaux que son étymologie (du grec dys = mal et peptein = digérer) le suggère. Il est défini par une douleur ou un inconfort centré sur l’épigastre.
→ Les symptômes comprennent : brûlures épigastriques, satiété précoce ou pesanteur épigastrique post-prandiale, ballonnement et plénitude épigastriques, nausées, éructations, plus rarement vomissements. Le pyrosis n’est stricto sensu pas inclus... Néanmoins, en pratique, il l’est par certains experts et dans de nombreuses études.
→ Il s’agit d’un syndrome fréquemment rencontré par le médecin de premier recours (5% des motifs de consultation) : 1% de la population adulte rapporte un épisode inaugural de dyspepsie chaque année et 25% des adultes rapportent une dyspepsie chronique ou récurrente. Entre 25 et 50% des individus présentant une dyspepsie consultent un médecin. Il s’agit donc d’une source de dépenses élevée, aussi bien en médecine de premier recours que dans la prise en charge spécialisée.
Dans 1/3 des cas, cette dyspepsie est organique, c’est-à-dire secondaire à une lésion : œsophagite, ulcère gastrique ou duodénal, cancer… Cependant, le plus souvent, la fibroscopie œso-gastro-duodénale – quand elle est réalisée – montre des anomalies non spécifiques et non causales telles des érosions, une gastrite… On parle alors de dyspepsie fonctionnelle (2/3 des cas).
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