Youssef Badr, porte-parole du ministère de la Justice

Publié le 11/01/2018
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Crédit photo : C.Montagné_MJ_Dicom

LE QUOTIDIEN : Quel bénéfice la Chancellerie attend-elle du programme Ailsi ?

YOUSSEF BADR : Nous nous sommes rendu compte que quand elles sont incarcérées, les personnes sans domicile fixe qui ont une problématique de santé mentale présentent un risque élevé de récidive. Cela accentue les difficultés d’un public déjà vulnérable, et augmente la population carcérale. Nous pensons qu’un accompagnement individuel peut permettre d’aider à réinsérer ces personnes.

La sanction s’efface donc devant le soin ?

Il faut bien comprendre que la personne sera tout de même sanctionnée, par un sursis avec mise à l’épreuve ou par une contrainte pénale par exemple. Le programme Ailsi mettra en œuvre un suivi dans le cadre des mesures qui seront prononcées.

Pourquoi, alors que l’exécutif précédent s’était engagé sur ce projet en mai dernier, les choses n’ont-elles pas encore démarré ?

Je ne pense pas qu’il y ait de blocage, c’est une question de calendrier. Cela va se faire au printemps 2018. Ce retard s’explique par le changement de gouvernement, tout simplement.

Propos recueillis par AR

Source : Le Quotidien du médecin: 9630