Issu d’une longue lignée de médecins, puisque son père était professeur de chirurgie orthopédique à Stockholm et son grand-père professeur de médecine interne à Uppsala, Jan Gösta Waldenström est né en 1906 dans la capitale suédoise. Après avoir étudié à l’université d’Uppsala, il est y est devenu professeur de médecine théorique en 1941. Nommé professeur de médecine pratique à l’université de Lund en 1944, c’est là qu’il décrit la maladie (macroglobulinémie ou hémopathie lymphoïde B) qui porte son nom en 1944. Il décrivit l'état de deux patients qui avaient des saignements de la bouche et du nez, ainsi que des hémorragies rétiniennes. La maladie de Waldenström est un syndrome lymphoprolifératif B caractérisé par une infiltration médullaire par des cellules lymphoplasmocytaires et la sécrétion d’une IGM monoclonale.
Son incidence est faible, de l’ordre de 3,4 cas par million d’habitants chez l’homme et 1,7 cas chez la femme. C’est une pathologie du sujet âgé, avec un âge médian de 63 ans au diagnostic.
Une classification des gammapathies
Les autres travaux cliniques de Waldenström incluent des études sur les porphyries, sur les désordres immunoprolifératifs, sur l'hépatite active chronique, sur l’hémosidérose, sur la maladie de Bruton (agammaglobulinémie liée au sexe), du syndrome paranéoplasique et sur le syndrome carcinoïde. Il est l’inventeur du concept de classification des gammapathies en gammapathie monoclonale et gammapathie polyclonale en 1961.
Jan Gösta Waldenström a été membre de l’Académie nationale des sciences (États-Unis), de l’Académie des sciences (France) et était un membre honoraire de la Royal Society of Medicine à Londres. Mort en 1996, il citait volontiers à ses étudiants cette inscription tombale : "J'étais bien, mais je voulais être mieux ; c'est pourquoi je suis ici ".
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