Cancer de la prostate

Vers une médecine personnalisée

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Publié le 15/10/2015
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Imagerie et robotique pour une délivrance précise des traitements

Imagerie et robotique pour une délivrance précise des traitements
Crédit photo : PHANIE

Les choix thérapeutiques sont guidés par des éléments liés au cancer lui-même, notamment sa classification TNM, le taux de PSA et le score de Gleason (classification fondée sur le degré de différenciation de la tumeur). Ces éléments permettent de distinguer les cancers de risque faible, intermédiaire et élevé (1).

D’autres éléments sont liés au patient lui-même, en particulier son âge, ses antécédents et ses comorbidités, son contexte personnel et son appréhension du cancer et des effets secondaires des traitements. Le choix thérapeutique doit donc être personnalisé, en fonction des bénéfices et risques liés à chaque patient considéré individuellement. Ce choix consister en une surveillance active, un acte chirurgical, une irradiation, un traitement focal, un traitement par ultrasons avec fusion d’images IRM et échographie, une cryothérapie, une photothérapie dynamique, une curiethérapie focale ou une électroporation (2).

Surveillance active

Il est à noter qu’à la différence de la surveillance simple ou abstention-surveillance, qui est un traitement à visée palliative, la surveillance active est une option thérapeutique curative qui déplace l’éventuel moment du traitement tout en restant dans la fenêtre de curabilité de la maladie. La validité de cette approche a été confirmée par plusieurs séries prospectives, notamment l’essai PIVOT (3). Elle constitue une réponse à la critique justifiée de risque de sur-traitement induit par un dépistage annuel trop systématique. Elle concerne les patients désireux d’éviter ou de retarder les effets secondaires des traitements, mais aussi peu anxieux du fait du « non traitement », en enfin acceptant le protocole de surveillance.

Enfin, l’application de la technologie robotique dans la pratique chirurgicale a été développée au cours des trois dernières décennies, mais son application clinique a eu un impact significatif au cours des 10 dernières années. Les développements futurs de la robotique, en particulier le couplage avec l’imagerie et la délivrance précise et fiable des traitements, ne sont limités que par l’imagination humaine (4)…

D’après la conférence de presse organisée par le Pr Xavier Cathelineau et le département d’urologie de l’Institut Mutualiste Montsouris.



 

(1) Salomon L, Bastide C, Beuzeboc P, Cormier L, Fromont G, Hennequin C, et al. Recommandations en onco-urologie 2013 du CCAFU : Cancer de la prostate. Progrès en Urologie 2013; 23: S69–S101.

(2) Valerio M, Dickinson L, Ali A, Ramachandran N, Donaldson I, Freeman A, et al. A prospective development study investigating focal irreversible electroporation in men with localised prostate cancer: Nanoknife Electroporation Ablation Trial (NEAT). Contemp Clin Trials 2014; 39: 57–65.

(3) Wilt TJ, Brawer MK, Jones KM, Barry MJ, Aronson WJ, Fox S, et al. Radical prostatectomy versus observation for localized prostate cancer. N Engl J Med 2012; 367: 203–213.

(4) Cathelineau X, Sanchez-Salas R, Sivaraman A. What is next in robotic urology? Curr Urol Rep. 2014;15(12):460.



Source : Le Quotidien du Médecin: 9441