Vente en ligne de médicaments

Une centaine de sites seraient frauduleux, selon l’Ordre des pharmaciens

Publié le 02/09/2013
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L’ARRÊTÉ encadrant la vente en ligne de médicaments sans prescription médicale obligatoire est paru il y a deux mois à peine mais des sites contrevenant à la loi voient déjà le jour. Dès la mi-août, le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) avait signalé à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAEPS) l’existence de 11 sites de vente en ligne manifestement frauduleux.

Mais l’affaire prend de l’ampleur. Selon Isabelle Adenot, présidente du CNOP, l’institution a découvert depuis une cinquantaine de nouveaux sites frauduleux, tandis que l’OCLAEPS en a découvert plus de 20. Au total, le nombre provisoire de ces sites hors-la-loi, singeant des sites légaux français, est proche de la centaine, affirme la présidente du CNOP.

Ces sites utilisent des noms de domaines ressemblant à des sites de pharmacies bien françaises, ou récupèrent des adresses de sites de vente en ligne laissés en jachère par les pharmaciens, une technique baptisée cyber-squatting. Mais la ressemblance s’arrête là. Car si la loi autorise la vente en ligne de médicaments sans ordonnance, elle proscrit celle des spécialités à prescription obligatoire, comme les traitements contre la dysfonction érectile. Or ces sites, manifestement pilotés selon le CNOP depuis la Russie, mais aussi depuis le Québec, l’Allemagne et la Belgique, proposent en abondance ce type de spécialités, à des prix qui ne laissent aucun doute sur leur origine frelatée.

L’Ordre des pharmaciens rappelle qu’à ce jour, seuls 44 sites ont été légalement enregistrés en France. Leur liste complète figure sur le site internet de l’Ordre des pharmaciens (www.ordre.pharmacien.fr).

 H.S.R.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9259