Si « Le Généraliste » était paru en décembre 1908

Un singulier cas d'auto-hypnose

Par
Publié le 20/12/2015
histoire

histoire



Le cas s'est présenté dans un hôpital de Londres. On devait arracher cinq dents à une jeune femme. L'opérateur résolut de l'anesthésier par le chlorure d'éthyle. À cet effet, on place sur le visage du patient un masque en caoutchouc auquel se trouve adaptée une ampoule de verre contenant le chlorure d'éthyle et qu'on peut rompre au moyen d'une vis après application du masque. Dans le cas particulier, on fit manœuvrer la vis et la malade tomba graduellement dans l'état d'hypnose, et l'on put extraire les cinq dents sans qu'elle eût aucune conscience de l'opération. Lorsque la patiente eut quitté la pièce, et qu'on voulut préparer l'appareil pour un autre malade, on constata que l'ampoule, par un singulier hasard, n'avait pas été brisée, et qu'en conséquence le chlorure d'éthyle n'avait pu avoir aucune action sur la malade.
Ce fait ne peut donc avoir d'autre explication que l'auto-hypnose.


(La Lumière, décembre  1908)


Source : lequotidiendumedecin.fr