« Il y a des cas, heureusement assez rares, d’inhumation prématurée d’individus qui ne sont pas morts et qui se réveillent dans leur cercueil. En temps d’épidémie, en particulier, la nécessité d’une inhumation hâtive et le danger de la contagion ne permettent pas toujours un examen suffisamment approfondi pour éliminer toute chance d’erreur, erreur excessivement grave, dans la constatation d’un décès.
Aussi n’est-il pas inutile de signaler un procédé de notre collaborateur, le Dr Icard, destiné à donner au médecin un moyen de contrôle qui paraît devoir être absolument sûr : il s’agit de l’épreuve de la fluorescéine. En injectant profondément dans le tissu cellulaire une solution de fluorescéine, on constate, lorsque la circulation persiste, une coloration jaune de la peau et des muqueuses, une jaunisse intense, consécutive à l’absorption de cette substance, tandis que l’œil devient également vert : “ comme une émeraude enchâssée dans l’orbite ”, dit l’auteur.
S’il y a arrêt complet de la circulation, on ne voit rien apparaître. Aussi, lorsqu’au bout d’un certain temps après l’injection, on ne voit pas se produire ses phénomènes de coloration, on peut affirmer indubitablement la mort. Un retour à la vie e se manifesterait par une reprise de la circulation, c’est-à-dire automatiquement en quelque sorte, par l’apparition de la coloration jaune de la peau et de la coloration verte de l’œil. Ce signe de certitude de la mort paraît être un procédé d’une grande sensibilité. »
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature