Etude SMPS

Un quart des manageurs ne se sentent pas accompagnés par leur supérieur lors de leur prise de poste

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Publié le 25/11/2021

Crédit photo : GARO/PHANIE

26 % des directeurs ne se sentent pas du tout accompagnés par leur supérieur hiérarchique lors de leur prise de poste, révèle un sondage réalisé par le collectif Jeunes manageurs de santé (JMS) auprès de 458 répondants. Ce sondage a été réalisé en juin dernier, mais vient d'être publié par le SMPS. Étaient ciblés les manageurs ayant pris leur poste dans les dix dernières années en juin 2021, parmi lesquels 35 % de DH, 34 % de cadres de santé paramédicaux, 11 % de DESSMS et 7 % de directeurs des soins. Quels en sont les enseignements ?

La prise de poste est jugée globalement stressante et générant de l'anxiété pour un répondant sur 5. 39 % expriment des sentiments négatifs. Seul 1 répondant sur 5 se sent stimulé, plus encore pour les corps de direction. Depuis 2018, ces chiffres se seraient aggravés vers le négatif. Toutefois, les années suivantes, les sentiments des répondants tendent à évoluer vers le positif pour une majorité des répondants (66 %). Dans le détail, si 78 % des nouveaux entrants se sentent bien accueillis lors de leur prise de poste, 22 % déplorent le contraire. À la question de savoir si les personnes sondées ont été accompagnées par leur supérieur hiérarchique, 20 % répondent "pas du tout", 20 % "complètement" et 25 % "moyennement". Ensuite, les connaissances techniques acquises lors du parcours de formation ont-elles été utiles pour réaliser la prise de poste, 49 % les jugent "complètement" à "plutôt utiles".

Concernant les connaissances managériales acquises durant la formation, 20 % des DH déplorent qu'elles n'aient été "pas du tout utiles", 43 % "plutôt utiles", 31 % "moyennement". Cette insatisfaction est un plus forte encore chez les DESSMS. Mais les directeurs de soins se sentent mieux lotis (41 % "complètement utiles")

Quant à l'équilibre vie privée/vie professionnelle, il n'est pas à l'avantage de la première pour 66 % des répondants. En cause principalement les horaires de travail et la charge mentale. Les femmes sont moins nombreuses (32 %) à réussir à concilier vie pro et vie perso que les hommes (38 %). En cause là encore les horaires de travail qui ont un impact plus important chez les femmes (41 %) que chez les hommes (36 %).

Après analyse par corps, il s'avère que la charge mentale est plus impactante chez les cadres (53 %) que dans les corps de direction (38 %). Les chiffres s'inversent pour les horaires de travail (cadres : 36 %, direction : 42 %). Malgré ces difficultés, plus de 78 % des répondants n'ont pas pensé à faire appel aux syndicats lors de leur prise de poste.

Parmi les éléments négatifs qui pèsent dans leur travail, les injonctions contradictoires sont l'obstacle numéro un pour les trois corps (cadre, DH et DESSMS).

Voir sur le site du SMPS la présentation de l'enquête lors de Santexpo.
Voir l'enquête intégrale ici.

DESSMS : directeurs d'établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux
DH : directeurs d'hôpitaux.


Source : lequotidiendumedecin.fr