De nombreux directeurs de centres hospitaliers sont contraints de recruter des vacataires pour assurer une permanence de « qualité » au sein de ces services. Ainsi, dans notre département, le responsable médical des urgences a décidé de prendre le taureau par les cornes et a demandé aux généralistes libéraux d’intervenir.
C’est ainsi, que certains n’ont pas hésité en plus de leur travail hebdomadaire (qui est déjà très dense) à venir soutenir les confrères en difficultés (burn-out pour certains). Malheureusement, ce soutien a fait l’objet de nombreuses critiques de la part d’autres professionnels de santé syndiqués (infirmières et aides-soignantes) qui considèrent que cet appel est une occasion de mettre à mal les finances de l’hôpital.
En effet, les vacataires ont des demandes salariales démesurées (jusqu’à 3 000 € par jour). En intervenant aux urgences, nous recevons (nos émoluments ne font pas l’objet de discussion) 400 euros bruts pour 5 heures, soit 80 euros de l’heure ; vraiment ridicule !
Travailler dans de telles conditions, où la jalousie s’exprime par média interposé (car la presse locale a exposé cette vision pécuniaire erronée en première page), alors que notre participation est humaniste ; c’est quelque peu révoltant. Cela dénote une triste réalité au sein de notre société où l’individualisme devient l’élément prépondérant et masque une réalité « administrative » qui devrait être plus étudiée.
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