Le lynchage des médecins sur la Toile est inexcusable, mais l’e-opinion peut, parfois, être compréhensible. Nous déplorons de plus en plus souvent d’être évalués voire attaqués sur les réseaux sociaux, mais n’en sommes-nous pas, nous-mêmes, les premiers responsables ? Responsables d’avoir laissé, au cours des deux dernières décennies, les pouvoirs publics ruiner peu à peu notre statut ? D’avoir accepté que nos syndicats, prétendument représentatifs, soient plus prompts à s’entre-déchirer qu’à défendre les non-adhérents ? D’avoir toléré que notre Ordre paraisse plus solidaire de ses élus et des VIP que de la piétaille cotisante ?
Puisque nous sommes aujourd’hui ravalés au rang de prestataires de services, il est normal que nous soyons évalués sur notre amabilité et notre respect des horaires plutôt que sur notre éthique professionnelle. Puisque nos tarifs sont au tiers de ceux des plombiers et autres réparateurs TV, il est juste que le respect qui nous est dû soit dans la même proportion. Et si l’on veut Internet partout et pour tous afin de désenclaver les déserts médicaux par la télémédecine, il est logique d’en admettre les dérives malsaines.
Vous aussi, vous voulez réagir à l’actualité médicale ? Adressez-nous vos courriers accompagnés de vos nom, prénom et lieu d’exercice à redaction@legeneraliste.fr
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature