D EPUIS le début du mois, le consommateur japonais doit payer une partie des coûts de recyclage de ses produits électroménagers. Cette solution a été adoptée dans le but de soulager les décharges publiques saturées. Le coût de la collecte est variable selon les localités.
Lorsqu'il veut acheter une télévision, le consommateur doit non seulement en payer le prix mais également contribuer financièrement au recyclage du produit remplacé, qui devrait être réutilisé à 60 %. Il en est de même pour les machines à laver en fin de vie, les climatiseurs, les réfrigérateurs. Ces quatre produits représentent 80 % des ventes de l'électroménager, un énorme marché estimé à plus de 2 500 milliards de yens. A eux seuls, ces produits génèrent quelques 600 000 tonnes de déchets par an, qui engorgent les décharges publiques.
Même s'ils en acceptent le principe, les fabricants s'inquiètent des répercussions de cette mesure. « Il est sûr que, pour nous, ces nouvelles réglementations vont accroître nos coûts et pourraient peser sur les ventes », prévoit le porte-parole de Matsushita Electric Industrial, le numéro un nippon de l'électroménager avec ses différentes marques. Pour réduire les coûts, les géants du secteur, de Hitachi à Sony, se sont regroupés en deux réseaux afin d'ouvrir plusieurs centres de recyclage sur l'archipel. Certains experts craignent que les nouvelles dispositions aient un effet pervers en encourageant les abandons sauvages d'objets dans la nature, un délit faiblement sanctionné.
Le Japon ambitionne désormais d'occuper une place de leader dans l'environnement. Le gouvernement mène une politique dite des trois R - « réduire, réutiliser, recycler » - et prévoit une série de lois concernant la gestion des déchets alimentaires, entre autres. Les entreprises semblent s'adapter à ce nouveau virage puisque la demande d'équipements pour le traitement des déchets a bondi de 25 % en 2000.
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