Quand le high-tech vient au secours des soignants

Télésanté : de la théorie à la réalité

Publié le 31/10/2013
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Cordiva : un boîtier d’auto contrôle pour les insuffisants cardiaques

La société Alere commercialise un boîtier à destination des insuffisants cardiaques. Le dispositif, nommé Cordiva, permet de suivre déjà plus de 60 000 patients aux USA et en Allemagne. Il est en cours d’adaptation en France. Chaque patient doit renseigner chaque jour son boîtier avec les paramètres relatifs à son problème de santé. Si le système détecte une anomalie, il alerte une infirmière qui prend contact avec le malade pour l’interroger, et éventuellement l’orienter vers un professionnel de santé. Selon Alere, ce système a permis en Allemagne de faire baisser les taux de réhospitalisation de ses utilisateurs de 4,4 %, et de réaliser une économie de 1 243 euros par an et par patient outre-Rhin.

e-Vline : un médecin au bout du câble dans les EHPAD

Développé par le groupe Orpea (qui gère 300 EHPAD), e-Vline est un gros chariot permettant une téléconsultation entre un médecin et un patient. Ce dispositif est emmené par une aide-soignante jusqu’au lit du patient. Il permet une téléconsultation avec un des médecins du groupe. Doté d’une webcam et de divers capteurs, il lui permet à distance de contrôler le pouls, la tension, la température, l’électrocardiogramme et le taux d’oxygène du patient. Il permet aussi d’éviter jusqu’à 30 % d’hospitalisations inutiles. Le projet a été validé par l’ARS d’Ile-de-France.

Spirotel : un dispositif qui ne manque pas de souffle

Ce système de télé monitoring à l’intention des transplantés pulmonaires et insuffisants respiratoires fonctionne déjà depuis 2008. Conçu par l’entreprise italienne MIR, il permet d’effectuer le suivi respiratoire des patients depuis leur domicile et transmet les informations par carte GSM, bluetooth ou ADSL. Remboursé par l’assurance-maladie, il équipe aujourd’hui plus de 400 patients issus de huit centres de transplantation pulmonaire et de trois centres de transplantation médullaire.

Do-Pill : un pilulier intelligent et communicant

À l’heure où le gouvernement veut promouvoir la vente à l’unité de médicaments, ce pilulier high-tech est dans l’air du temps. Bourré d’électronique, il peut être rempli par un professionnel de santé ou par un aidant, avertit le patient quand il doit prendre ses médicaments. Si le patient oublie, une fonction rappel l’avertit jusqu’à la prise effective. Un dispositif de communication sans fil permet la programmation et la mise en mémoire des informations, et peut aussi avertir le professionnel de santé ou l’aidant.

Géolocaliser les patients en EHPAD, le défi de la Ste Iidre

En EHPAD, voire en établissement de santé, la géolocalisation des patients peut constituer un enjeu majeur. Elle se heurte souvent à des écueils technologiques. À l’intérieur d’un bâtiment, les GPS ne fonctionnent pas et ne sont pas capables de différencier les différents étages de l’établissement. Le dispositif de la Ste Iidre permet de suivre en temps réel les patients équipés d’un simple bracelet.

Doc Zen : pour gérer les flux en salle d’attente

Commercialisé par la Ste Anaximandre, Doc Zen est un logiciel de gestion de l’attente chez les professionnels de santé. Sur le site Internet du professionnel, le patient choisit lui-même son heure de rendez-vous parmi les plages disponibles. Le logiciel lui envoie aussitôt une confirmation par mail ou SMS. Mais le jour du rendez-vous, Doc Zen avertit également le patient si le praticien a pris de l’avance ou du retard sur sa journée, ce qui lui permet d’arriver au bon moment et d’attendre le moins possible. Pour le praticien, l’avantage est réel puisqu’il lui évite d’avoir une salle d’attente surchargée.

 HENRI DE SAINT ROMAN

Source : Le Quotidien du Médecin: 9276