B ONNE nouvelle pour les fabricants de cigarette : un jury de Miami a estimé qu'ils n'étaient pas responsables des pathologies pulmonaires d'une ancienne hôtesse de l'air.
En 1997, Philip Morris et les trois autres principaux fabricants américains ont accepté de payer 349 millions de dollars à la suite d'une action collective (class action suit) de personnels navigants s'estimant victimes du tabagisme passif, l'interdiction de fumer n'étant intervenue qu'en 1990 sur les lignes intérieures américaines et en 1997 pour les vols internationaux. Mais à ce jour, alors que 3 200 plaintes ont été enregistrées, personne n'a rien touché puisque 300 millions ont été réservés à la création d'une fondation de santé et 49 millions pour payer les avocats. L'accord prévoyant la possibilité de plaintes individuelles, c'est la première d'entre elles, émanant d'une ex-hôtesse de l'air de 59 ans, qui était jugée en Floride.
Marie Fontana, qui a craché du sang quand elle est venue témoigner, est en attente de greffe de poumon et en permanence sous assistance respiratoire. Non fumeuse, elle estime que la sarcoïdose et les autres troubles pulmonaires dont elle est victime sont liés à la fumée respirée sur les vols de la TWA, pour laquelle elle a travaillé de 1973 à 1996. Les débats ont porté sur ces diverses pathologies, les avocats des fabricants faisant valoir qu'elle ne souffrait que de sarcoïdose, maladie d'étiologie indéterminée, et non d'emphysème et de chronique bronchique comme l'affirmaient ses défenseurs. Les jurés leur ont donné raison bien que le juge leur ait rappelé qu'il avait été établi que le tabagisme passif cause des maladies chez des non-fumeurs sains.
Selon l'avocat principal de Philip Morris, qui se réjouit de cette victoire, les autres procès de Floride sur le tabagisme passif pourraient être reportés en attendant les procédures d'appel de l'affaire Fontana.
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