Sur la fin de vie, la grande prudence d'Emmanuel Macron

Publié le 18/04/2017
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Sur la fin de vie, sujet sur lequel ses adversaires ont des avis si tranchés, Emmanuel Macron ne se risque guère en promesses, ni de statu quo, ni de fuite en avant. Interrogé lundi soir sur TF1 dans "Demain président", par Anne-Claire Coudray sur la nécessité de légaliser ou non l'euthanasie ou le suicide assisté, celui qui fait la course en tête dans les sondages est demeuré extrèmement prudent sur ses intentions, arguant du fait que, la question touchant tellement à l'intime et aux "convictions philosophiques et religieuses" de millions de concitoyens, on ne "peut pas l'aborder par oui ou par non."

Face à l'éternité, Emmanuel Macron semble surtout vouloir laisser du temps au temps, expliquant, à propos de la loi Claeys-Léonetti : "il faut d'abord faire vivre cette loi." Et de préciser qu'il est surtout nécessaire à son sens de mieux faire connaître la possibilité de laisser ses directives anticipées "tôt dans sa vie et en tout cas avant d'être aux dernières extrémités." Il plaide aussi pour une meilleure prise en charge de la souffrance en fin de vie, dans la lignée de la nouvelle législation.

Ira-t-il plus loin par la suite ? Mystère. Car, au vu des réponses du candidat, il est bien difficile de savoir comment ces questions évolueraient au cours de son quinquennat. Sur TF1 lundi soir, chaque mot était pesé et soupesé : "Je ne souhaite pas aujourd'hui, dans le cadre d'une campagne présidentielle dire qu'il faut changer la loi, parce que c'est un sujet éminemment intime, éminemment profond, qui mérite des débats de société beaucoup plus dense, qui mérite de prendre le temps."


Source : lequotidiendumedecin.fr