E LISABETH Guigou a profité de la cérémonie des vœux à la presse pour évoquer les échéances de 2001 dans le secteur sanitaire et social et marteler l'ambition réformatrice du gouvernement.
Non sans avoir souligné les succès de l'année passée sur le front de l'emploi (600 000 emplois créés, le « record du siècle ») et en matière de lutte contre les exclusions, en présentant au passage la couverture maladie universelle comme une « conquête sociale majeure », la ministre de l'Emploi et de la Solidarité a posé les principaux jalons de 2001.
Le « sommet santé » du 25 janvier, que réunira Elisabeth Guigou, devra permettre, a-t-elle indiqué, de discuter à la fois de l'avenir du système de santé et des relations entre les principaux acteurs, dont l'Etat et l'assurance-maladie. Sans en dire plus, la ministre a simplement souhaité que, à cette occasion, « chacun soit animé par une volonté de dialogue ».
Elle a aussi promis « la mise en place des 35 heures dans la fonction publique », et en premier lieu dans la fonction publique hospitalière, en retard dans ce domaine (les négociations sur la réduction du temps de travail des 700 000 agents hospitaliers n'ont commencé qu'hier).
Autre chantier d'actualité, le projet de loi de modernisation sociale que l'Assemblée nationale vient d'adopter en première lecture (« et qui n'est pas un texte de circonstance ») permettra, selon Elisabeth Guigou, de faire un grand pas dans le domaine de la « modernisation hospitalière ».
PSD : le calendrier de la réforme
Beaucoup plus grand public, la réforme de l'actuelle prestation spécifique dépendance (PSD), jugée inégalitaire et trop restrictive, sera présentée « fin janvier-début février » en conseil des ministres. La PSD sera remplacée par une aide personnalisée à l'autonomie permettant de favoriser le maintien à domicile des quelque 1,2 million de personnes dépendantes. La ministre espère que le Parlement votera cette réforme avant la fin de la session actuelle et que la nouvelle allocation sera « effective au premier janvier 2002 ». Quant au projet de loi de modernisation du système de santé qui comporte un volet sur le droit des malades permettant l'accès direct au dossier médical, Elisabeth Guigou a promis qu'il serait présenté en conseil des ministres « avant la fin du premier trimestre ». La finalisation du texte est toujours retardée par les derniers arbitrages de Matignon sur la question du financement de l'aléa thérapeutique.
Presque en même temps, à l'occasion de la présentation de ses propres vœux, le ministre de l'Education nationale, Jack Lang, a cité parmi les dossiers qu'il traitera en 2001 celui de « la réforme des études médicales ».
Elisabeth Guigou et Jack Lang avaient, lors de ces cérémonies des vœux, un autre motif de satisfaction : ils continuent, l'une et l'autre, à faire partie des personnalités politiques auxquelles les Français « font le plus confiance ». Selon un sondage BVA (1), en dehors de Jacques Chirac et Lionel Jospin, c'est Jack Lang qui arrive en tête (49 % d'opinions positives) devant Martine Aubry (47 %) et... Elisabeth Guigou (45 %).
(1) Sondage réalisé du 11 au 13 janvier auprès d'un échantillon de 1 012 personnes (méthode des quotas).
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