ANTIQUITES
PAR FRANÇOISE DEFLASSIEUX
L' ART du fer occupe une place privilégiée dans le décor médiéval et dans l'idée qu'on s'en fait. Heurtoirs, pentures, serrures aussi grinçantes qu'imposantes, et les clés grosses comme ça qui vont avec...
De fait, les témoignages les plus spectaculaires de la collection de Pierre Malaviolle sont les objets les plus anciens. Du Moyen Age, peut-être pas, à l'exception de quelques clés moins volumineuses qu'au cinéma. Mais surtout beaucoup d'objets du XVIe siècle, qui n'en est pas si éloigné. Des objets plus variés : des heurtoirs très joliment ciselés, un grand loquet sommé d'une fleur de lys (1 500/1 800 F), et surtout une magnifique targette ciselée et ajourée, dont le loquet est orné, en plein milieu, d'un curieux mascaron (3 000/4 000 F). Ou encore ces coffrets, équipés de serrures à secrets destinés à conserver les valeurs, les papiers ou les objets précieux. Le plus petit, long de 12,3 cm, avec ses damasquinures d'or et d'argent, a d'ailleurs des allures de boîte à bijoux (50 000/70 000 F).
D'ailleurs, à partir du XVIIe, et surtout du XVIIIe, cet art viril perd de sa robustesse et tombe dans un certain excès de raffinement qui n'est pas sans charme et produit encore de magnifiques objets, mais qui rapproche un peu trop la ferronnerie de l'orfèvrerie.
Les arts déclinent parfois, ne meurent jamais. Une des pièces les plus intéressantes de la vente est une étonnante poignée de porte à décor de spirales, équipée de sa platine baroque, estimée 3 000 à 4 000 F, qui pourrait être une création de Raymond Subes.
Dimanche 25 mars, 14 h, hôtel Drouot, salle 11, étude Couturier, avec l'expert Jean-Pierre Guarry.
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