Salaire, formation : les infirmières de bloc opératoire veulent valoriser leur expertise

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Publié le 11/05/2016
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Crédit photo : S. TOUBON

À partir de ce mercredi, les 33es journées d'études et de perfectionnement des infirmier(e)s de bloc opératoire diplômé(e)s d'État (IBODE) se déroulent à Lille, jusqu'au 13 mai. Organisé par l'UNAIBODE, l'union nationale des associations d'IBODE, ce rendez-vous (où quelque 1 000 personnes sont attendues) devrait aborder trois sujets majeurs. 

Première priorité, la revalorisation salariale des IBODE, dont le champ de compétences s'est élargi avec trois « actes exclusifs » supplémentaires depuis un décret de janvier 2015 (installation chirurgicale du patient, mise en place et fixation des drains susaponévrotiques, fermeture sous-cutanée et cutanée).

« Même si nous sommes sur une grille de rémunération différente de celle des IDE, nous espérons une reconnaissance salariale pour ces actes supplémentaires », explique Brigitte Ludwig, présidente de l'UNAIBODE. Elle invite à prendre conscience de la plus-value des IBODE au sein des blocs opératoires.

Vers une reconnaissance au niveau master

Les infirmiers et infirmières de bloc continuent aussi à réclamer une réforme de leur formation initiale. Actuellement, après trois années de cursus en école d'infirmier(e)s, reconnu au grade de licence, 18 mois de formation supplémentaire sont nécessaires pour pouvoir exercer au bloc. « C'est un peu bancal car nous sommes au-dessus de la licence mais en dessous du master, or nous souhaiterions avoir le niveau master au même titre que les IADE (infirmières anesthésistes). Les actes supplémentaires obtenus récemment le justifient d'autant plus », précise Brigitte Ludwig.

Dernier point important aux yeux des IBODE, la validation des acquis de l'expérience (VAE). « Les huit référentiels nécessaires pour obtenir la VAE sont parfois compliqués à acquérir selon les blocs, il faut trouver une solution », constate la présidente de l'UNAIBODE.

Jusqu'à vendredi soir, d'autres points seront au programme comme l'organisation des blocs, la gestion des compétences des infirmières ou encore la prise en charge chirurgicale de pathologies complexes.


Source : lequotidiendumedecin.fr