Comment la flèche de Cupidon frappe-t-elle ? Des sociologues profitent de la Saint Valentin pour publier leurs conclusions de différentes études menées sur l’impact de la séduction physique sur la sélection des partenaires. Elizabeth McClintock (Université de Notre-Dame, États-Unis) et coll. ont également étudié les effets du genre et des revenus sur les relations. Et tenté d’analyser la valeur des clichés qui circulent, comme celui de « l’amour au premier regard », de « seule la beauté intérieure compte » ou « les opposés s’attirent ».
L’étude des sociologues montre qu’il existe des différences de genre, mais pas seulement. Il existe aussi des particularités en fonction des caractères d’attractivité physique d’un individu, qui influent sur ses comportements de recherche d’un partenaire.
Plus elles sont attirantes, moins elles ont de partenaires...
Les femmes fortement attirantes physiquement forment plus facilement des couples stables qu’elles n’ont des relations uniquement pour la sexualité. Elles ont aussi moins souvent de relations sexuelles à la première rencontre d’un partenaire.
Les femmes plus attirantes utilisent sans doute leur potentiel sur le « marché des partenaires » pour en tirer les meilleurs bénéfices, écrivent les sociologues.
... c’est l’inverse chez les hommes
En général, plus les femmes sont attirantes physiquement, moins elles ont de partenaires. Ce qui ne se vérifie pas chez les hommes. Chez ces derniers, le nombre des partenaires féminines est proportionnel à leur potentiel d’attractivité physique.
Le poids corporel est une donnée significative chez les femmes : les femmes plus minces font état de moins nombreux partenaires. En fait, la minceur apparaît comme une dimension de la séduction chez les femmes. Ce qui est cohérent avec l’observation que des femmes plus attirantes ont moins de partenaires sexuels.
Dans un autre travail récent, cette même équipe a testé et rejeté le stéréotype de « femme trophée », selon lequel une femme échangerait sa beauté contre le statut social fourni par l’homme.
Pour McClintock, les études antérieures ont omis de prendre en compte deux facteurs importants. D’abord, les personnes ayant un meilleur statut social sont considérées en moyenne comme plus attirantes physiquement, sans doute parce qu’elles sont moins souvent en surpoids, parce qu’elles portent des vêtements qui les avantagent, parce qu’elles vont chez le dermatologue, etc.
Ensuite, les travaux ont aussi passé sous silence un principe très important : la force d’attraction la plus puissante gouvernant le choix d’un partenaire est représentée par le principe de similitude : éducation, ethnie, religion, qualités de séduction physique…
Biodemography and Social Biology, 8 février 2013.
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