Jamais études n’auront été aussi rapides ! Inscrit à la faculté de médecine de Montpellier le 17 septembre 1530, François Rabelais a obtenu un peu plus de six semaines plus tard, le 1er novembre son titre de bachelier. Ce baccalauréat, correspondant alors au premier grade universitaire, suppose que Rabelais avait déjà des connaissances livresques de la médecine avant d’arriver dans la capitale languedocienne.
En 1531, l'ancien moine, choisit pour sujet de son cours de stage, l'explication des « Aphorismes » d'Hippocrate et du « Petit Art Médical » de Galien dont il avait modifié le texte d'après un manuscrit qu'il possédait. Devant le succès qu'il remporta, Rabelais fit éditer ce petit livre en 1532 avec quelques notes grecques et latines ; L'originalité de Rabelais ne tient pas dans le choix de ces auteurs, qui étaient alors la référence absolue, mais dans la préférence qu'il accorde aux manuscrits grecs plutôt qu'à la vulgate latine découlant de traductions arabes.
Un farouche partisan de la dissection des corps humains
Rabelais se passionna également pour la botanique médicale qu'il étudia avec Guillaume Pellicier et l'anatomie, assistant au moins à une dissection organisée par Rondelet le 18 octobre 1530. Rabelais était un farouche partisan de la dissection de cadavres humains qui était pourtant alors fortement bannie par les autorités civiles et l’église. Il affirmait ainsi ; « Par fréquentes anatomies, acquiers-toi la parfaite cognoissance de l'autre monde qui est l'homme ».
Par la suite, l’ancien moine fut nommé médecin attaché du « Grand Hostel Dieu de Nostre Dame du Pont du Rosne » en 1532, année où il publia à Lyon plusieurs traductions et le premier Livre de son œuvre majeure, « Pantagruel ». Le 22 mai 1537, Rabelais reçoit la licence et son bonnet de docteur à Montpellier, titre qui lui permettait désormais d'enseigner et d'exercer la médecine n’importe où dans le royaume de France.
Vers 1539, Rabelais entra en qualité de médecin au service de Guillaume du Bellay, frère du cardinal, gouverneur du Piémont. En 1543, l’écrivain-médecin obtint une cure à Saint-Christophe-du-Jambet.
En 1546, craignant de perdre ses protecteurs alors qu’on annonçait le roi François Ier à l’agonie, Rabelais se réfugia à Metz, ville de l'Empire, chez Etienne Laurens, où il occupa le poste de médecin de la ville pendant un peu plus d'un an avec un confortable salaire....
Par la suite, Rabelais délaissera l’exercice de la médecine, notamment après que le 18 janvier 1551 le cardinal du Bellay lui ait fait attribuer la cure de Saint-Martin-de-Meudon.
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