L 'INTERSYNDICALE SUD-CFDT-FO-CFTC-UNSA de l'hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) a déposé un préavis de grève qui commence aujourd'hui, et qu'elle explique par « la désorganisation générale qui déstabilise l'ensemble des équipes, bien que le tiers des lits, seulement, soit occupé ».
Le personnel de l'hôpital parisien, appelé à débrayer ce matin avant la tenue du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) - entre syndicats et direction -, devait décider dans l'après-midi, lors d'une assemblée générale, de cesser le travail ou non, d'après la CFDT et Sud.
« Dans le cas où la direction ne s'engagerait pas à prendre des mesures concrètes rapidement, c'est-à-dire au maximum dans les quinze jours, le personnel pourra choisir de se mettre immédiatement en grève », a déclaré Odile Kientzi (CFDT).
La CGT soutient les agents de cardiologie médicale qui débrayent quotidiennement depuis le 8 janvier pour réclamer plus de moyens ; elle « va aussi s'inscrire dans ce mouvement », selon le responsable de l'HEGP, Gilbert Pique.
Les syndicats présenteront la synthèse des revendications des différentes catégories de personnel, sur la base des questionnaires adressés la semaine dernière aux quelque deux mille agents non médicaux.
Le nombre de personnes hospitalisées est toujours limité à 250 environ à cause de l'épidémie de légionellose qui a frappé sept patients, dont deux sont décédés, selon la direction de l'établissement.
La capacité d'accueil de l'HEGP, à terme, doit être de 827 hospitalisés par jour.
Il faudra attendre le résultat de toutes les analyses relatives à l'épidémie, au début de février, pour arrêter une date d'ouverture des urgences, toujours selon la direction.
Les syndicats dénoncent « un dysfonctionnement global » de l'hôpital, qui a ouvert progressivement ses services depuis juillet et a été inauguré officiellement en décembre.
« Les transports automatisés, l'informatique, la logistique, la maintenance », ainsi que « le non-respect des promesses faites aux personnels lors de leur recrutement en matière d'affectation », figurent au premier rang des doléances des syndicats.
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