Face aux nombreuses initiatives contre les pesticidese le ministre de l’Ecologie entend se montrer à la hauteur. Philippe Martin a profité d’un colloque à l’Assemblée nationale sur les effets des pesticides pour rappeler sa détermination à agir. Il a rappelé que les analyses scientifiques démontrant un lien entre leur utilisation et certaines pathologies se multiplient, citant notamment les travaux de l'Inserm publiés en 2013. Des analyses scientifiques déjà mises en avant par les 1200 médecins signataires d’une pétition publiée mercredi. Philippe Martin a souligné qu’il avait reçu cet appel comme « une responsabilité supplémentaire à agir ».
« De nouveaux effets (des pesticides) sont régulièrement décelés", a souligné le ministre, citant un avis de l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) de décembre dernier qui avertit d'un lien entre deux substances actives d'insecticides néonicotinoïdes (l'acétamipride et l'imadaclopride) et des troubles du système nerveux humain.
Dans ce contexte, le gouvernement a lancé plusieurs actions, comme l'application à 40 nouveaux produits de la redevance maximale payée sur les produits phytosanitaires, ce qui devrait générer 30 millions d'euros de recettes supplémentaires. Au sujet des épandages aériens, possibles seulement sur dérogation, le ministre de l'Ecologie a dit "souhaiter que les solutions alternatives se développent". Enfin, en 2014 doit être dévoilée une Stratégie nationale contre les perturbateurs endocriniens, des molécules suspectées de causer infertilité, obésité et puberté précoce.
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