VENTES
Une magnifique et pléthorique garniture de table en bronze doré, par Thomire (26 plateaux, présentoirs, coupes...), un très élégant guéridon de Weisweiller au plateau de marbre peint en trompe-l'il, la coiffeuse en loupe d'orme, estampillée Jacob Desmalter, de l'impératrice Marie-Louise, sont les trois fleurons de la collection du baron Gourgaud qui se retrouve cette semaine sous le marteau de Me Tajan. La garniture de table est présentée en huit lots qui devraient totaliser plus d'un million, le guéridon et la coiffeuse pourraient atteindre l'un et l'autre deux à trois millions de francs.
Ces témoignages du Premier Empire (à l'exception du guéridon qui est Louis XVI) ne sont pas l'héritage du général baron Gaspard Gourgaud, compagnon de Napoléon à Sainte-Hélène, mais celui d'un de ses descendants de la fin du XIXe siècle. Lequel ne vouait d'ailleurs pas au décor napoléonien une passion exclusive puisqu'il s'était aussi entouré de petits meubles Louis XV et Louis XVI infiniment plus gracieux, comme un serre-bijoux Louis XV, marqueté de bois de rose et d'amarante et estampillé Boudin et Denizot, estimé 600 000/800 000 F et un autre guéridon à deux plateaux circulaires, attribués à RVLC et crédité de 150 000/200 000F.
Jeudi 5 avril, 19 h 30, hôtel George-V, étude Tajan.
On pourrait parler de coup de tonnerre, d'événement tonitruant, si les ventes de manuscrits littéraires ne se passaient dans un monde feutré, plus habitué au silence des bibliothèques qu'aux tapages médiatiques.
Même pour un auteur aussi incongru que Louis-Ferdinand Céline, puisque c'est de lui qu'il s'agit, et plus précisément du manuscrit complet du « Voyage au bout de la nuit », son ouvrage le plus connu. Ce manuscrit de 875 feuillets avait disparu depuis que Céline s'en était séparé en 1943, contre 10 000 F et un petit Renoir ! Il s'agit d'un manuscrit de travail abondamment raturé et corrigé, ce qui lui donne évidemment d'autant plus de valeur, quelque chose comme 4 à 5 millions de francs.
Pour cette somme, on peut toujours avoir un petit tableau de Renoir.
Vendredi 6 avril, 14 h, Drouot-Montaigne, Piasa.
VENTES
Narbonne
C'est une table exceptionnelle qui sera vendue ce samedi. Mais est-ce vraiment une table que ce morceau de sculpture, ces quatre atlantes baroques de bois doré porteurs d'un extraordinaire plateau en marqueterie de marbre de couleur ? Table de palais sans doute, et même de palais italien,, puisque sa sur jumelle se trouve dans une collection milanaise. Des détails de sa réalisation permettent de l'attribuer à l'atelier romain de Luigi Valadier, dans le dernier tiers du XVIIIe siècle. Et sa qualité, son côté exceptionnel, permet d'en espérer de 8 à 10 millions de francs.
Luigi Valadier est un des virtuoses de l'art italien du XVIIIe siècle, héritier du Bernin et d'une renommée quasi égale. Son nom s'explique par le fait qu'il est le fils d'un orfèvre français installé à Rome en 1714. Lui-même d'ailleurs se rendit en France en 1750 à 24 ans, pour se perfectionner dans l'orfèvrerie. Dès son retour, il s'impose en maître incontesté des arts décoratifs, travaillant pour les grandes familles romaine, pour le Vatican, et bientôt pour l'Europe entière, à la tête d'un atelier qui emploie jusqu'à 200 personnes.
Samedi 31 mars, 14 h 30, palais des Archevêques, étude Meyzen.
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