ANTIQUITES
PAR FRANÇOISE DEFLASSIEUX
VENTES
Voici une belle histoire vraie comme on les aime. C'est celle d'un jeune couple, plutôt fauché, qui découvre un jour par hasard, sur un remblais au bord d'une rivière, plusieurs dizaines de pièces d'or d'époque gauloise, du Ier siècle avant Jésus-Christ. Ayant déclaré leur trouvaille à la police, comme la loi les y oblige, la fouille est continuée par des archéologues patentés qui déterrent 70 pièces supplémentaires.
La loi sur les trésors stipule clairement que les objets découverts doivent être partagés « fifty fifty » entre le découvreur et le propriétaire du terrain. Ce qui n'a pas empêché une bataille juridique entre la ville du Mans, où se déroule l'histoire, la société d'équipement propriétaire du terrain et les deux jeunes « inventeurs » soupçonnés un temps d'avoir tardé plusieurs mois avant de déclarer leur trouvaille. Et quand bien même ! Les jeunes gens ont finalement eu gain de cause et sont devenus officiellement propriétaires de la moitié des 152 statères d'or découverts (soit 76 pièces). De pures et rarissimes merveilles dont la plupart sont ciselées d'un profil stylisé à l'avers, et d'un cheval cubisant au revers. En fonction de la qualité, chacune est estimée entre 5 000 et 30 000 F, et la totalité devrait rapporter aux deux jeunes chômeurs environ un million de francs.
Mardi 27 mars, 14 h. Hôtel Drouot, étude Delorme et Fraysse (expert, Alain Weil).
Fontainebleau
En culotte rose et gilet brodé, ces deux enfants de porcelaine porteurs de flambeaux occupent, avec 150 000/200 000 F, le haut du podium d'une jolie vente d'art asiatique. Les porcelaines y occupent une place prépondérante et se signalent par une grande originalité. De la famille verte, on trouve en concurrence un grand cache-pot d'époque Kangxi (1662-1722) à décor aquatique estimé 50 000/60 000 F et, pour le même prix et la même époque, un grand vase balustre à décor des huit immortels, dans un style plus rustique et d'une période un peu plus ancienne (fin XVIe), une boîte quadrangulaire décorée de dragons bleu et rouge, également créditée de 50 000/60 000 F. Les amateurs de jade se régaleront avec quelques très jolies pièces : une coupe lotus du XVIIIe en jade très clair, estimée encore 50 000/60 000 F, un brûle-parfum de même époque en jade épinard sculpté de symboles taoïstes, crédité de 70 000/80 000 F et un rare porte-pinceaux cylindrique de même couleur, abondamment sculpté qui pourrait atteindre 120 000 F.
Dimanche 25 mars, 14 h, 5, rue Royale, étude Osenat.
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