C’est arrivé le 18 juin 1519

Naissance de Léonard Botallo

Publié le 18/06/2015

Ce médecin piémontais, né à Asti, élève de Lanfranc et Fallope, après avoir exercé son art pendant 20 ans au sein de l’armée française, vint s’établir à Paris en 1561. Connu dans la capitale sous le nom de Léonard Botal, il se fait vite connaître par ses démêlés avec la Faculté de médecine de Paris à propos des saignées dont il est un farouche partisan. Au moins en portait-il indication et contre-indication en fonction de l'état du malade et de l'évolution de sa maladie et non pas de de la position de la lune et des étoiles comme beaucoup de ses contemporains.

Catherine de Médicis va vite remarquer son fougueux compatriote et grâce à elle, il va devenir le médecin d’Henri III après avoir été celui de Charles IX et de son épouse, Elisabeth d’Autriche.

Mais si Botallo – alias Botal – est passé à la postérité, c’est pour sa prétendue découverte du trou de Botal, communication physiologique présente entre les deux oreillettes du cœur durant la vie fœtale, et normalement appelée à se fermer après la naissance. Prétendue découverte car Galien bien avant, au IIe siècle, avait déjà décrit le foramen ovale, appellation aujourd’hui usitée pour parler du trou de Botal.

Botallo était un esprit éminemment curieux et fut sa vie durant attiré par toutes les facettes de la médecine. Il s’intéressa ainsi aussi bien aux plaies par armes à feu, en souvenir peut-être de ses années militaires, qu’à la syphilis et aux méthodes de trépanation. Les allergies saisonnières lui inspirèrent également un ouvrage « De catarrho commentarius Addita est in fine monstrosorum renum figura, nuper in cadavere repertorum » publié en 1564 où il explique que le pollen de rose serait un facteur déclenchant de l’asthme allergique.

Leonardo Botallo mourut en 1587 ou 1588, à Blois selon les uns et à Chenonceaux selon les autres.


Source : lequotidiendumedecin.fr