Alors que tous les infectiologues alertent aujourd’hui sur l’augmentation inquiétante des multirésistances des bactéries aux antibiotiques, l’étude APRES menée en soins primaires sur le profil de résistance aux antibiotiques de Staphylococcus Aureus (SA) apporte des résultats surprenants. Cette étude a été menée dans neuf pays européens pour évaluer le portage du staphylocoque aureus en soins primaires. Chaque pays recrutait 20 cabinets de médecine générale pour totaliser 4?000 patients par pays. Chacun des patients consultant pour une pathologie non infectieuse (3 800 Français) se soumettait à un prélèvement nasal. 23 % des Français ont un Staphylococcus Aureus dans le nez.
Ainsi, les résistances en soins primaires sont beaucoup plus faibles que ce qui est annoncé par des travaux menés en milieu hospitalier. Quand elles existent, les résistances concernent en général un unique antibiotique (65 % des SA). Pénicilline mise à part (75 % des Staphylococcus Aureus sont pénicillino-résistants), 20 % des Staphylococcus Aureus n’ont aucune résistance et 10 % sont résistants à deux antibiotiques.
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