Éteindre les lumières des couloirs, diminuer les passages dans la chambre, boules Quiès, etc. Quelques mesures simples anti-bruit permettraient de diminuer le risque d’épisode délirant en réanimation. Une équipe américaine du Johns Hopkins Hospital vient de montrer en effet qu’un meilleur sommeil en unité de soins intensifs (USI) diminue le risque de trouble confusionnel.
Pour le Dr Biren Kamdar, co-auteur de l’étude chez 122 patients hospitalisés en réanimation : « Avec nos interventions, nous avons amélioré de 54 % la probabilité de ne pas avoir de délire en USI, y compris en ajustant sur le diagnostic, la ventilation mécanique, l’âge et d’autres facteurs encore ».
Mémoire et cognition à domicile
Trois types d’interventions ont été associés au fur et à mesure. La première étape consistait à appliquer 10 mesures telles qu’éteindre les téléviseurs, les lumières de la chambre et du couloir, réduire les passages dans la chambre la nuit, éliminer les alarmes superflues, etc. ; la seconde à proposer des masques de nuit, des boules Quiès et de la musique douce ; la dernière à diminuer voire éviter la prescription d’hypnotiques, en particulier de benzodiazépines.
Pour les auteurs, un risque moindre de délire favorise la récupération physique en réanimation. « Plus de 80 % des patients font l’expérience d’un épisode délirant au cours de leur séjour, explique le Pr Dale Needham, l’auteur principal. Plus l’épisode est long, plus le risque de problèmes mnésiques et cognitifs à long terme est important. Avec les progrès techniques et médicaux, de nombreux patients hospitalisés en USI récupèrent et rentrent chez eux, d’où l’importance de diminuer le risque délirant. »
Critical Care Medicine, édition avancée en ligne, mars 2013.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature