À 36 ans, voilà un candidat fraîchement élu au sein de l’URPS Ile-de-France! Ça ne fait pas pour autant de Mickael Riahi un novice du syndicalisme. Ancien président du turbulent SNJMG (Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes), le généraliste de 36 ans ne garde pas pourtant que des bons souvenirs de ces années d’action. « J’avais arrêté parce que j’étais déçu des querelles syndicales. Encore aujourd’hui je ne suis pas fan des guéguerres que peuvent se mener les différentes formations ».
Malgré tout, Mickael Riahi reste persuadé que passer par les syndicats est encore le meilleur moyen de se faire entendre du gouvernement et de la Sécu. C’est la perspective de la loi de Santé qui l’a incité à se réengager, cette fois-ci aux côtés de la CSMF. « Je me suis dit : si on ne s’occupe pas de politique, de toute façon la politique va s’occuper de nous ». Toutefois le médecin reconnaît que « les mouvements spontanés font du bien aussi ».
« Installez-vous, qu’ils disaient »
Installé en solo, depuis 2007, dans un cabinet du XIXe arrondissement de Paris, le médecin s’est lancé depuis un an et demi dans le projet du pôle de santé Villaumed qu’il coordonne avec son collège le Dr Jérôme Bittan. Cette structure, qui réunit des professionnels de santé de l’arrondissement, collabore sur des projets de prévention. Ils partagent un logiciel pour coordonner emploi du temps, accès aux données, etc. Les multiples engagements de Mickael Riahi ont peut-être été inspirés par ces mentors dans la profession : son directeur de thèse, le Dr Michel Nougairede « qui m’a montré qu’on pouvait être généraliste et faire plein de choses à côté » et ses deux maîtres de stage pendant sa formation : Dan Baruch et Philippe Serre qui n’ont sans doute pas été pour rien dans son désir de devenir MSU à son tour.
Il y a deux ans, son engagement prend aussi la forme d’un livre : « Installez-vous, qu’ils disaient ». Malgré un titre provocateur, le discours se veut rassurant pour sa génération. « On est tous inquiets, mais je ne veux pas diffuser un discours défaitiste. Ça reste un très beau métier. Il faut que les jeunes continuent de s’installer, ça n’est pas si compliqué que ça ». « Tout le monde a envie d’en découdre et de se battre pour une meilleure médecine », ajoute-t-il. Pour lui ce combat passera donc aujourd’hui notamment par l’appareil syndical.
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