VOS MALADES ONT LU
Hors-série « l'Etudiant », « le Guide des métiers », édition 2001
« La santé est un secteur d'avenir », affirme d'emblée « l'Etudiant » dans son « Guide des métiers ». La médecine praticienne comme l'industrie pharmaceutique ne vont, en effet, pas manquer d'ouvrage dans les prochaines années, compte tenu du vieillissement des médecins en exercice aujourd'hui (29 % ont plus de 50 ans) et du goût des Français pour les médicaments, explique la revue dans son introduction. Mais cette sécurité d'emploi s'accompagne de quelques contraintes : dix ans de formation, pas de jours fériés, des gardes obligatoires, des heures de travail qui n'ont rien à voir avec les trente-cinq heures, l'ensemble n'offrant même pas l'espoir de « rouler sur l'or ». La revue parle d'un revenu moyen de 10 000 F brut par mois pour un médecin généraliste débutant, un pédiatre ou un médecin du sport débutant. Peut-être vaut-il mieux, de ce point de vue, être chirurgien-dentiste (18 000 F), pharmacien d'officine (13 000 F et seulement six ans d'études), praticien-conseil (19 800 F, assortis de seulement six ans d'études ?) ou médecin du travail (20 000 F).
Les métiers paramédicaux sont d'une grande hétérogénéité en ce qui concerne leur objet principal, de la laborantine à l'audioprothésiste, de l'ambulancier à l'opticien, du masseur-kinésithérapeute à l'orthophoniste, du podo-orthésiste au manipulateur en électroradiologie, mais la longueur de la formation (trois ans le plus souvent) et le revenu mensuel moyen de débutant (autour de 8 000 F) ne sont pas très éloignés les uns des autres. Les débouchés en revanche sont « contrastés », non seulement pour les kinésithérapeutes, dont l'installation est difficile malgré la demande importante, mais aussi entre les laborantins, psychomotriciens et diététiciens, menacés par le chômage d'une part, les infirmières et les autres paramédicaux, dont la pénurie se fait sentir.
Les e-métiers de la santé
« L'Express », 11 janvier
Si l'avenir est à ceux qui feront de la santé, il sera encore plus riant pour ceux qui ajouteront l'informatique à la santé, semble dire « l'Express » dans ses pages « Réussir », consacrées à la naissance des « e-métiers » de la santé. Courtisés, surpayés, les pionniers sont indispensables à la recherche génétique ; les innombrables « portails santé grand public » sont de plus en plus dévoreurs de talents médicaux et paramédicaux, tandis que l'industrie pharmaceutique les a précédés dans l'embauche de professionnels chargés d'informer leurs pareils sur la Toile. La visite médicale elle-même est en passe de bouleversement du fait de cette nouvelle voie d'information et la recherche pharmaceutique ne saurait plus se passer des « data managers », capables d'utiliser les inévitables « énormes bases de données ». Une autre nouveauté professionnelle du monde de la santé a les honneurs d'un commentaire du magazine : « l'art du générique », moins développé en France que dans d'autres pays de l'Union européenne, se différencie de l'art du médicament en général en ce qu'il nécessite moins de convaincre le médecin de la réalité de l'efficacité des produits, que de « donner au pharmacien les moyens de convaincre ses patients de changer sans crainte ».
Effrayants parasites
« Science et Vie junior », janvier
Minuscules en principe, monstrueux dans les pages illustrées de « Science et Vie junior », les parasites apparaissent dotés de pouvoirs effrayants. C'est un vrai scénario de film d'horreur que présente le mensuel, en racontant la triste fin des grillons de l'Hérault, envahis par un petit ver nommé Gordius qui les « grignote à petit feu » sans s'attaquer aux organes vitaux. Au bout d'une année de ce « squat » infernal, qui peut être comparé au maintien d'un tuyau vorace de 7 m dans un tube digestif humain, le ver pousse le malheureux grillon à plonger dans la mare : le premier s'y reproduira à son aise, le second y périra. Gordius n'est pas le seul parasite capable de manipuler son hôte : le toxoplasme, qui n'a l'air féroce que pour les femmes enceintes, peut l'être aussi pour les rats, qu'il précipite dans la gueule de leur pire ennemi, le chat ; d'autres parasites, obligés de passer par plusieurs espèces animales pour pouvoir se reproduire, savent s'accrocher aux organes qui feront de leur hôte une proie facile pour ses prédateurs... Le mensuel a encore d'autres exemples de ces « fascinantes stratégies » mises au point au long de « millions d'années d'évolution » ; il suggère même que l'homme n'y échappe pas forcément, comme en témoignerait l'habituelle dissémination des oxyures liées au grattage anal...
Je salue chaque plante
« Alternative-Santé l'Impatient », janvier
Comment ne pas faire confiance à « la mélisse qui éclate de santé, la tanaisie au parfum unique (...) l'alchémille qui offre chaque matin sa perle de rosée, la bourrache au bleu lumineux, la verveine officinale si discrète », sous les premiers rayons du soleil dans un jardin amoureusement soigné ? « Ni phytothérapeute, ni médecin », Ghislaine Lafait-Hémard est peut-être enseignante et praticienne en énergétique chinoise, mais c'est aussi en poète qu'elle évoque son jardin et les vertus des plantes qu'elle y cultive.
Le dossier d'« Alternative-Santé l'Impatient », en ce début d'année, donne certes une place au charme des plantes médicinales, mais insiste aussi sur les précautions d'emploi qu'elles imposent : « Tout est dans le dosage et les mélanges », explique-t-il. Qui sait par exemple que le tilleul, sédatif et calmant en infusion, devient un fluidifiant sanguin en décoction ? Que des huiles essentielles peuvent être mixées dans une huile de maïs dont on ne peut exclure l'origine OGM ? Qu'un excès d'huile essentielle de thym peut provoquer des convulsions chez le nourrisson ? Que les plantes à activité estrogénique doivent être utilisées avec prudence ? Peut-on, alors, s'automédiquer ? Oui, conclut le magazine, mais avec prudence.
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