Que partage donc l’aéronautique et la médecine générale ? La recherche. C’est en tout cas ce qui a incité, Hélène Carrier à suivre une formation d’ingénieur avant d’entamer des études de médecine. Sa thèse d’internat soutenue voici un an, elle est passée chef de clinique à l’université de Marseille. Et préside, depuis mars dernier, Fayr-GP, association regroupant les jeunes chercheurs en médecine générale.
Si Hélène Carrier a « toujours été attirée par la médecine », elle a toutefois débuté ses études supérieures au sein d’une école d’ingénieurs à même de satisfaire son intérêt pour la recherche. « Dès le début, je savais que je voulais allier la pratique et la recherche », se souvient la généraliste de 35 ans. Ses trois premières années de fac à Paris VI ont suffi pour la convaincre que la médecine générale était « une bonne option », conciliant le suivi sur le long terme des patients et les pratiques variées avec la prévention notamment.
Créer des liens
Interne à Marseille, elle découvre Fayr-GP grâce à ses chefs de cliniques, membres de l’association. « C’est un bon moyen de créer des liens entre médecins engagés dans la recherche », explique-t-elle à propos de cette organisation dont elle a rejoint le conseil d’administration en 2014. Rassemblant un peu plus de 150 adhérents, internes et chefs de cliniques essentiellement, Fayr-GP a pour mission de « promouvoir la recherche en médecine générale, d’expliquer que ça existe et qu’on peut s’y former », explique sa présidente. Elle voit aussi dans cette organisation la possibilité de « faire se rencontrer les jeunes chercheurs et pourquoi pas les faire travailler ensemble » !
Chef de clinique depuis novembre 2014, Hélène Carrier partage aujourd’hui son temps entre son exercice dans une MSP, à Carpentras, l’enseignement au sein du département de médecine générale de la fac de Marseille et la recherche. Elle s’est d’ailleurs engagée dans une thèse de doctorat. Et ne devrait pas s’arrêter en chemin, « j’espère poursuivre la recherche tout au long de ma carrière », confie-t-elle. À ses yeux, c’est le moyen de « rester curieux, ouvert sur sa pratique » et d’en éclairer certains aspects. À l’issue de son mandat de présidente, celle qui est déjà membre du pôle scientifique du Collège de la Médecine générale compte bien poursuivre son engagement associatif en faveur de sa spécialité.
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