"Sur le terrain, les médecins sont toujours très mobilisés". C’est Luc Duquesnel (photo) qui l’affirme après un week-end de grève de la permanence de soins ambulatoire déclenchée par son syndicat, qui a été "hyper suivie" selon lui, de même que la grève administrative qui se poursuit. "Maintenant, la question qui va se poser pour nous est de savoir si l’on reste ou pas dans les groupes de travail," explique le chef de file des généralistes CSMF.
Le généraliste de Mayenne ressort de réunions quasi-quotidiennes à Paris au ministère de la Santé depuis huit jours avec une impression mitigée. En positif, il y aurait vraiment du grain à moudre pour les participants : "les pilotes de ces groupes laissent entendre que l’espace de liberté est vaste pour réécrire ce projet de loi et donner toute sa place à la médecine libérale," explique Luc Duquesnel. Le leader syndical va même plus loin, affirmant, dans un éditorial de sa newsletter, que la ministre explique à qui veut l’entendre que la tonalité antilibérale de sa loi "n’était pas sa volonté et que la responsabilité en revenait à ses services"...
Partant de ce constat plutôt riche de potentialités pour la suite, le Dr Duquesnel estime néanmoins qu’il faudra du temps, beaucoup de temps, pour réécrire le projet de loi de santé. "Ce travail est colossal et va nécessiter plusieurs mois. Il ne sera donc pas terminé à la date butoir fixée par la Ministre, le 15 février 2015," lâche-t-il. Et de réclamer désormais un report immédiat de l’examen de la loi, bien au-delà du mois d’avril. A défaut, la CSMF menace de claquer la porte des négociations...
En attendant sa réponse, l’UNOF maintient la pression avec la grève de la télétransmission et compte beaucoup sur la manifestation du 15 mars. Un mouvement de plus en plus unitaire, puisque les internes en médecine générale de l’ISNAR, puis les jeunes généralistes du SNJMG ont décidé de s’y rallier ce week-end.
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