Démocratie sanitaire à l'hôpital

Les représentants des usagers ont vu leur rôle percuté pendant la crise sanitaire

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Publié le 17/06/2021

Crédit photo : BURGER/PHANIE

Pendant la crise sanitaire, en 2020 12% des commissions des usagers ne se sont réunies qu'une seule fois et 40,5 % quatre fois. (NDLR : La loi prévoit qu'elles doivent se réunir au moins 4 fois par an), selon une enquête nationale qui vient d'être publiée auprès des représentants des usagers en établissements de santé (CDU) par France Assos Santé. Elle a été réalisée en février 2021. Comme l'indique Gérard Raymond, le président de France Assos Santé, « les résultats sont mitigés allant de représentants totalement mis à l'écart à des représentants mieux impliqués et sollicités sur les enjeux de la crise ». La démocratie en santé a été clairement mise en veille pendant l'année 2020. En témoigne la part des établissements (17,4%) où l'accès aux plaintes et réclamations a été carrément inexistant. Selon 21% des répondants, cet accès s'est dégradé. Les établissements ont argué qu'ils ont eu un manque de temps dû à la crise sanitaire. Pour autant, pour 49,5 % des établissements, ces transmissions se sont poursuivies sans dommage. Concernant les déprogrammations, seuls 31,9% des répondants disent en avoir eu connaissance au sein de l'établissement tandis que deux tiers des RU n'ont pas su ou ne se prononcent pas. Au sujet de leur implication durant la crise, 19% des RU ont été mieux associés à la vie de l'hôpital en février 2021 que lors de la première vague. Mais 17,7% ont été au contraire moins bien associés. Enfin, les RU ont constaté des modifications dans les visites dans quasi tous les établissements. Un tiers des répondants ont indiqué des changements dans les horaires de visite, 40 % des interdictions de visites (sauf dérogation). Seuls 2,9 % des RU ont noté que les modalités de visite n'avaient pas changé. Et seulement 11,4% des RU ont été associés à ces modifications dans les modalités de visites. Des dispositifs alternatifs ont été mis en place selon 24,8 % des RU avec des smartphones ou tablettes, pour 15,6% des sondés en nommant un référent privilégié et enfin pour 11,4% d'entre eux avec l'installation d'un numéro dédié. 46,2 % d'entre eux ne savaient pas que ces dispositifs pouvaient se cumuler et 9,8% ont indiqué que rien n'avait été mis en place en remplacement des visites.